Un jeune Francilien a été interpellé ce jeudi 28 mars dans le cadre de l'enquête sur les menaces contre des écoles via les espaces numériques de travail (ENT) de plusieurs établissements scolaires. Une cyberattaque qui fait suite à plusieurs fausses alertes à la bombe en 2023, au fonctionnement similaire... et qui a poussé la ministre de l'Éducation nationale à annoncer la suspension des messageries de ces ENT. « Marianne » fait le point sur la vulnérabilité de ces plateformes avec des spécialistes.
Les menaces d'attentat et d'actes malveillants se multiplient dans les établissements scolaires. Le jeudi 21 mars, 74 lycées sont visés par des menaces et une vidéo de décapitation propagées sur l'ENT, l'espace numérique de travail, soit la plateforme regroupant les outils pédagogiques en ligne à destination des enseignants, des élèves et de leurs parents. Le lendemain, ce sont cette fois des menaces d'attentat à la bombe qui sont diffusées dans 22 collèges.
Ce même vendredi 22 mars, l'académie de Strasbourg alerte à son tour sur des tentatives de phishing (terme qui désigne les combines visant à soutirer des informations personnelles) et des messages de menace. Dans les jours qui suivent, c'est au tour de la région Hauts-de-France et du département de Meurthe-et-Moselle de signaler des menaces dans plusieurs établissements via l'ENT. Ce jeudi 28 mars, un jeune Francilien a été arrêté et placé en garde à vue dans le cadre de l'enquête concernant ces menaces numériques. Quelques heures plus tard, la ministre de l'Éducation nationale, Nicole Belloubet, annonçait suspendre la messagerie des ENT à titre préventif.
