Transport aérienAvec 16,5 millions de passagers, l’aéroport au plus haut
Bénéfice en hausse, niveau de passagers proche des chiffres de 2019: Cointrin dresse un bilan positif de l’année 2023.
Ce fut la dernière conférence de presse annuelle pour le directeur général André Schneider. À la tête de Genève Aéroport depuis 2016, il prendra sa retraite cet automne, remplacé par Gilles Rufenacht. Pour accompagner le sortant, il y avait un entrant. Ce fut donc également une première pour le récemment nommé Christian Lüscher. L’avocat et ex-conseiller national PLR a pris la tête du conseil d’administration en début d’année.
Lors de sa dernière présentation annuelle, André Schneider a dévoilé des résultats positifs de fin de mandat. Côté financier, le chiffre d’affaires a augmenté de 15,7% pour atteindre 489,6 millions de francs.
Près de 50% des revenus sont assurés par les redevances des passagers. Le bénéfice a, lui, atteint 88,6 millions, dont la moitié a été rétrocédée à l’État de Genève. À la sortie de la crise du Covid, le Conseil d’État avait accepté de limiter sa part à 25%. Une généreuse parenthèse désormais bouclée.
Retour aux chiffres de 2019
L’effondrement du secteur aérien consécutif à la limitation des déplacements semble bien être dépassé à Genève. Avec 16,48 millions de passagers, Cointrin a connu une reprise significative en 2023 (+17% par rapport à 2022). Si le niveau de fréquentation de 2019 – 17,9 millions de voyageurs – n’est pas encore totalement atteint, la courbe s’en rapproche. «Nous allons bientôt retrouver notre point d’équilibre», prédit le directeur général, qui ne voit pas la croissance maintenir la même intensité.
Le contenu qui place des cookies supplémentaires est affiché ici.
À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe.
Les mouvements aériens (un total de 172’941 atterrissages et décollages) ont également enregistré une hausse (+6%). Ils restent cependant inférieurs à ceux de 2019 (-7,10%). Mais 2023 a brisé un record: celui du nombre moyen de passagers par vol. En moyenne, les vols de ligne et charters ont déplacé 128 personnes. «Beaucoup de compagnies atteignent des taux de remplissage supérieurs à 80%», se félicite André Schneider.
Chez les transporteurs, Easyjet conserve – et de loin – sa place de leader sur le tarmac de Genève, avec 46,4% de part de marché. Suivent Swiss (12,2%) et British Airways (4,9%). Au total, 148 destinations sont desservies sans escale depuis Cointrin.
Le contenu qui place des cookies supplémentaires est affiché ici.
À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe.
Plus d’avions modernes
Concernant la problématique des vols de nuit, André Scheider a annoncé leur «reflux». Dans les faits, la variation est mineure. En 2023, 5,56% des mouvements ont eu lieu entre 22 h et 6 h. Contre… 5,68% l’année précédente. Pour le défi de la baisse des émissions de CO2, la direction s’est également montrée très satisfaite de la part toujours plus importante d’avions de dernière génération, moins bruyants et moins polluants (32,5% contre 25% en 2022).
Le contenu qui place des cookies supplémentaires est affiché ici.
À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe.
Pour rappel, le secteur aéronautique est censé atteindre zéro émission net d’ici à 2050, un objectif que de nombreux experts estiment difficile à atteindre. Est-ce que Christian Lüscher y croit? «Je suis positif, les avancées technologiques devraient le permettre», estime-t-il. Avant cela, Genève Aéroport vise la neutralité carbone pour ses opérations en 2037 (ndlr: hors vols).
Le nouveau président du conseil d’administration annonce deux priorités de son mandat: un meilleur accès en train, avec la mise en place d’une ligne du Léman Express, et des améliorations pour «l’expérience client».
Concernant les investissements, Cointrin mène trois principaux projets. Celui du nouveau centre de tri des bagages a pris du retard, notamment entaché par un scandale de sous-traitance. Le raccordement au réseau thermique écologique GeniLac des SIG bat actuellement son plein. Finalement, la refonte totale du terminal principal se rapproche.
La première phase des travaux, qui prévoit une extension sur le parvis côté autoroute, devrait être terminée en 2032. La seconde (la rénovation du terminal existant) a un horizon plus lointain: 2040. «Il faut que l’on puisse laisser respirer les voyageurs», sourit André Scheider. Coût estimé: 600 millions de francs.
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
