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Start-up

Sirius Space Services : une gamme de petits lanceurs de satellites

Sirius Space Services développe une gamme souveraine de lanceurs, 100% réutilisables, dédiés au lancement de petits satellites pesant jusqu’à 1000kg. Cette start-up fait partie de la sélection "100 start-up où investir en 2024” de Challenges.

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Sirius Space Services : une gamme de petits lanceurs de satellites
Vincent Lamigeon
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Capitaux recherchés : 30 millions d’euros

Dans la grande famille des projets français de micro-lanceurs spatiaux, on connaissait Latitude, MaiaSpace (filiale du géant ArianeGroup), HyprSpace, Opus Aerospace ou encore Dark. Basé à Colombes, Sirius Space Services, fondé en 2020, a montré qu’il faudrait aussi compter avec lui. Fondée par Antoine Fourcade (22 ans, université Panthéon Sorbonne), Ghislain Benard (22 ans) et François Maroquène-Froissart (61 ans, Supmicrotech-ENSMM, ESSEC), un ancien d’Anriaespace et du Cnes, la start-up a remporté deux appels à projets du plan France 2030. Son originalité ? Elle ne développe pas un seul micro-lanceur, mais une gamme de trois petites fusées réutilisables: Sirius 1 (175kg de charge utile), Sirius 13 (800kg) et Sirius 15 (1,2 tonne).
"Cette famille de lanceurs nous permet de pouvoir répondre à tous les besoins des opérateurs de petits satellites qui aujourd’hui, ne peuvent pas trop choisir leur orbite de destination ni leur date de lancement", explique Antoine Fourcade, fondateur de Sirius. Le principe est proche de celui du Falcon Heavy de SpaceX, lanceur lourd qui consiste, en gros, en trois fusées Falcon 9 collées ensemble. Sirius 13 est composé de trois Sirius 1, et Sirius 15 de cinq Sirius 1 disposés en fagot. Cette standardisation et la réutilisation permettent des économies d’échelle, les étages étant produits à la chaîne. Sirius s’appuie aussi sur l’impression 3D pour fabriquer ses moteurs, ce qui limite le nombre de pièces et permet un assemblage plus rapide. Elle vise un coût au lancement compétitif de 15.000 à 20.000 dollars, avec un coefficient de remplissage de 85% par kg.
La start-up s’est fixée un plan de vol ambitieux. Les premiers allumages des moteurs ont été effectués mi-2023. Le premier vol suborbital (qui n’atteint pas l’orbite) est prévu en 2026, et le premier lancement vers l’orbite fin 2026.
"L’objectif est de réaliser 12 lancements par an, à la fois depuis Kourou et depuis l’Europe continentale", pointe Antoine Fourcade qui estime arriver à l’équilibre dès 6 lancements par an. 
La levée de fonds permettra de muscler les effectifs, qui doivent passer de 50 salariés actuellement à 100 fin 2024, et 200 fin 2025. Elle doit également permettre d’ouvrir une nouvelle usine à Nanterre. Sirius, qui estime l’investissement total nécessaire à 100 millions d’euros, vise un chiffre d’affaires de 200 millions à horizon 2030.

Contact : antoine.fourcade@sirius-space.com

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