La fonte des glaces ralentit la rotation de la Terre et pourrait affecter la mesure du temps

En tenant compte du phénomène engendré par le réchauffement climatique, il faudrait retirer une seconde à nos horloges en 2029. Une action inédite qui pourrait provoquer une panne mondiale. On vous explique tout.

Depuis 1967, ce n’est plus la rotation de la Terre qui détermine la durée d’une seconde, mais des horloges atomiques (ici à l'Observatoire de Paris). LP/Yann Foreix
Depuis 1967, ce n’est plus la rotation de la Terre qui détermine la durée d’une seconde, mais des horloges atomiques (ici à l'Observatoire de Paris). LP/Yann Foreix

    Tic-tac, tic-tac… Le temps qui défile sur nos écrans nous donne l’illusion d’une rectitude et d’une perfection inébranlables. La mécanique céleste, sur lequel il s’appuie, est pourtant plus déroutante : 2024, année bissextile, nous rappelle que la Terre ne met pas vraiment 365 jours pour tourner autour du Soleil, mais 365,2425. Ces décimales imposent de cocher dans les agendas un 29 février tous les quatre ans ou presque afin de ne pas se retrouver, au bout d’un moment, à fêter Noël à Paris en plein été.

    Comme si cette bizarrerie calendaire ne suffisait pas, il est établi que la durée du jour varie. Depuis neuf ans, la Terre a d’ailleurs tendance à tourner un peu plus vite sur elle-même, abrégeant nos journées. Le 29 juin 2022 fut ainsi la plus courte jamais enregistrée : 24 heures minorées de 1,59 milliseconde. Comment expliquer cette accélération imperceptible ? On pense que le changement, assez imprévisible, serait le fruit d’interactions entre le noyau fluide de la Terre et son manteau.