Automobile : le diesel n’a pas (encore) dit son dernier mot

par Sabine BOUCHOUL | Chronique : Maud DESCAMPS
Publié le 20 mars 2024 à 10h34

Source : Bonjour !

Pour leur prochain véhicule, 29% des Français envisagent l'achat d'un moteur diesel d'occasion, et 10% d'un diesel neuf.
Ce choix s'explique par un prix moins élevé que l'électrique.
Les explications de Maud Descamps dans Bonjour ! La Matinale TF1.

Le diesel fait de la résistance. En effet, 29 % des automobilistes envisagent un diesel d’occasion pour leur prochaine voiture et 10 % envisagent l’achat d’un diesel neuf. Un sondage qui va à l’encontre des recommandations gouvernementales qui incitent la population à se tourner vers les véhicules électriques. Pourquoi le diesel ? Les explications de Maud Descamps dans Bonjour ! La Matinale TF1.

Le prix joue dans la balance

La raison qui explique qu’une partie des Français envisagent encore l’achat d’un diesel neuf ou d’occasion plutôt qu’un véhicule propre est financière. En effet, un diesel d’occasion coûte en moyenne 13.000 euros. À titre comparaison, une voiture roulant à l’essence coûte 17.000 euros en occasion et une voiture électrique se vend sur le marché de l’occasion aux alentours de 25.000 euros. 

Le prix du diesel à la pompe est aussi un argument avancé par les utilisateurs. D’ailleurs, celui-ci est en baisse. Il était à 1,90 euro le litre en septembre 2023, il est à 1,77 en mars 2024. Enfin, pour les gros rouleurs, le diesel reste le moteur le plus intéressant. En effet, ceux-là permettent de rouler, en moyenne, 1200 km avec un plein, ce qui est sans comparaison avec les autres types de moteurs.

Les zones de faibles émissions reculent

Une ZFE est, d'après le ministère de la Transition écologique, "une zone comportant des voies routières où la circulation des véhicules les plus polluants est restreinte, selon des modalités spécifiques définies par la collectivité". Et elles se réduisent de plus en plus. Plusieurs grandes agglomérations, comme Marseille, Rouen ou encore Strasbourg, ne sont plus tenues de poursuivre les restrictions de circuler pour certains véhicules considérés comme polluants. Les voitures Crit’Air 3 pourront continuer à circuler en janvier 2025. L’explication avancée ? Une baisse de la pollution et une amélioration de la qualité de l’air. Ce qui n’incite pas les propriétaires de diesel à changer de véhicule. 

Mais l’hybride gagne du terrain

Les véhicules tout électriques représentent 16,8 % des nouvelles immatriculations contre 9,2 % pour les hybrides rechargeables. Si 29 % des Français envisagent un moteur diesel pour leur prochain achat, il faut savoir que 30 % d’entre eux pensent à opter pour une voiture hybride. Et c’est une bonne nouvelle pour la planète. L’hybride est un compromis avec le moteur électrique et le moteur thermique, sans les contraintes associées aux deux types de voitures. 

En ce qui concerne la voiture 100 % électrique, ça coince toujours. Le prix très élevé peut freiner les ardeurs de certains automobilistes. D’autres inconvénients s’ajoutent : le temps de recharge, l’autonomie et le manque de bornes. Pour pallier ce problème, il faut savoir qu’il est possible de recharger son véhicule sur son lieu de travail, chez un concessionnaire, les parkings de supermarchés et il est aussi tout à fait possible d’installer sa propre borne chez soi. Il faut compter en moyenne 1 500 euros, mais l’achat et l’installation est amorti par le crédit d’impôt.


Sabine BOUCHOUL | Chronique : Maud DESCAMPS

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