Les Verts : “Cette violence porte la signature de Kickl”.

Il s'agit d'une attaque contre la liberté des médias, a déclaré la secrétaire générale Olga Voglauer. "Nous en sommes vraiment arrivés au point où, en Autriche, on se fait taper sur la gueule quand on rend compte d'un événement du FPÖ (...)". Selon elle, la violence dans le langage de Kickl et de son parti finit par déboucher sur la violence dans les actes. C'est "systématique".

Voglauer a rappelé vendredi que le satiriste de l'ORF Peter Klien avait lui aussi été pris à partie lors d'une manifestation du FPÖ ou que des représentants des médias de droite au Parlement européen auraient harangué des journalistes. Kickl veut "enfoncer un coin dans la société, diviser, agiter".

Selon un rapport de Puls24, une de ses équipes a été attaquée jeudi par plusieurs personnes, dont des membres des jeunes du parti FPÖ et des identitaires d'extrême droite. L'équipe aurait pourtant été elle-même invitée par le FPÖ et aurait tenté d'interviewer des participants à la manifestation. Ils auraient été insultés, poussés et arrosés d'eau, a-t-on appris. Des fonctionnaires du FPÖ comme Leo Kohlbauer auraient ensuite calmé les personnes en colère.

FPÖ : le cameraman s'est montré agressif
Le FPÖ a en revanche évoqué le fait que le caméraman s'était montré agressif et qu'il s'était approché à quelques centimètres des participants à la manifestation. Kickl a estimé que le caméraman avait provoqué et a exigé des excuses.

La police viennoise a écrit sur la plateforme X qu'elle était intervenue peu après l'altercation et qu'elle avait pu calmer la situation. "L'incident a été signalé au parquet de Vienne". La police interviendrait systématiquement contre toute forme de violence et la police viennoise est "hautement expérimentée" dans la gestion des manifestations et des rassemblements, a promis le ministre de l'Intérieur Karner.

Vous pouvez voir ici les tweets de la police viennoise de vendredi.

"Les citoyens ont le droit de savoir ce qui se passe lors des manifestations du parti", a-t-on déclaré au club de presse Concordia. Il est bon que des fonctionnaires du FPÖ soient intervenus dans ce cas. Mais le parti doit aussi cesser d'urgence ses attaques verbales contre les journalistes, "qui contribuent à provoquer de telles attaques".

Des critiques ont également été émises par le SPÖ, l'ÖVP et le NEOS. Cela va dans une direction qui le remplit d'inquiétude, a déclaré le chef du SPÖ Andreas Babler. "Amis de Poutine et presse libre - cela ne va pas ensemble", a commenté le chef de file européen des Pink et ex-rédacteur en chef du "Kurier", Helmut Brandstätter. Sous la direction de Kickl, le FPÖ devient "de plus en plus radical", a déclaré le secrétaire général de l'ÖVP Christian Stocker.