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Arte à nouveau grand gagnant de Séries Mania avec Rematch, un audacieux thriller psychologique

Après Le jeu de la dame, les échecs sont à nouveau à l'honneur dans Rematch, thriller psychologique fascinant entre l'homme et la machine.
Après Le jeu de la dame, les échecs sont à nouveau à l'honneur dans Rematch, thriller psychologique fascinant entre l'homme et la machine. Arte

La reconstitution du duel entre Kasparov et l’ordinateur Deep Blue repart avec le trophée roi du palmarès qui consacre des récits ancrés dans l’actualité et l’histoire contemporaine.

Un palmarès tourné vers des pages d’histoire et des faits d’actualité récents qui font écho à nos préoccupations présentes. La septième édition de Séries Mania a récompensé, ce vendredi, l’audacieux thriller psychologique d’Arte en langue anglaise Rematch qui reconstitue l’affrontement entre le champion d’échecs russe Garry Kasparov et l’ordinateur d’IBM Deep Blue en 1997. Sujet on ne peut plus actuel avec tous les débats autour de l'intelligence artificielle. C’est la deuxième fois que la chaîne franco-allemande repart avec le trophée phare de la meilleure série de la compétition internationale.

C’est à un autre événement ayant défrayé la chronique que le jury, présidé par le scénariste Zal Batmanglij, a décerné son prix du meilleur scénario. Attendu à la rentrée sur la chaine publique allemande ARD, Herrhausen,The Banker & The Bomb revient sur l’assassinat du président du conseil d'administration de la Deutsche Bank, en pleine réunification allemande. Anticonformiste et bouffi d’orgueil, Alfred Herrhausen voulait abolir la dette des pays en voie de développement et a facilité la négociation de prêt en faveur d’une URSS au bord de la faillite. Son meurtre n’a jamais été élucidé mais la série explore les nombreuses pistes qui ont désarçonné les enquêteurs.

Pour les prix d’interprétation, le jury distingue l’étonnant Kamel El Basha dans House Of Gods. Il y incarne le charismatique cheikh Mohammed , élu imam de l'une des plus importantes mosquées de Sydney, dans sa croisade pour un islam à la fois respectueux et progressiste. Chez les femmes, on aurait pu espérer la bouleversante Thea Sofie Loch Næss de So Long Marianne (la série biopic sur Leonard Cohen est le grand oubli de ce tableau d’honneur), mais c’est Annette Bening (oscarisée pour American Beauty) qui remporte la mise pour son rôle de mère de famille aux multiples secrets d’Apples Never Fall .

Un choix étonnant. D’abord, parce que son personnage se volatilise dès le début de la série. Ensuite, parce que cette adaptation d’un roman de Liane Moriarty (Big Little Lies) est un drame familial élégant mais classique et finalement très convenu. Peut-être le reflet d’une sélection moins étonnante que d’habitude? Les grèves des acteurs et des scénaristes ayant paralysé Hollywood et le conflit israélo-palestinien à Gaza ont privé Séries Mania de certains viviers.

Arte domine aussi la compétition française

Le palmarès de la compétition française couronne également Arte. La fiction punk Machine , sorte de Kill Bill en plein mouvement social porté par JoeyStarr, repart avec la statuette de la meilleure série. Elle sera à l’antenne dès la mi-avril. Une autre production de la chaîne franco-allemande Le Monde n’existe pas est récompensée pour sa bande originale. Bouleversant jeune Louis XIII, bègue et incapable de consommer son union avec Anne d’Autriche, Jeremy Gillet est sacré meilleur acteur pour Une amitié dangereuse de France 2. Le prix de la meilleure actrice revient à la pétillante Tiphaine Daviot, qui tient comme elle le peut l’indigente comédie policière de M6 Muder Club, où figure Éric Cantona en profileur rangé des voitures, perruque, bouteilles de vodka vides et camping-car des années 80.

Une pépite venue de Lettonie

Le panorama international, présidé par l'écrivain américain Douglas Kennedy, n’a réservé, lui, que des bonnes surprises. Meilleure série pour la norvégienne Dates In Real Life qui s’interroge sur les amours virtuelles. Meilleure réalisation pour la renversante La Mesias , également lauréate du prix des étudiants. Les prix d’interprétation reviennent à Robyn Malcolm dans After The Party et Kārlis Arnolds Avots, le débrouillard costumier et dissident politique de la comédie douce-amère Soviet Jeans . La série lettone, qui évoque les dernières années du rideau de fer, repart aussi avec le prix du public. Vivement qu’elle trouve un diffuseur français !

L’intégralité du palmarès

COMPÉTITION INTERNATIONALE

Le jury, présidé par le réalisateur américain Zal Batmanglij, entouré du comédien allemand Malick Bauer, de la comédienne franco-argentine Bérénice Bejo, de la réalisatrice franco-suédoise Charlotte Brändström et du comédien et producteur français Sofiane Zermani, a attribué 4 prix parmi les 8 séries présentées en première mondiale ou internationale :

Grand Prix : REMATCH (France, Hongrie) - ARTE

Meilleur Scénario : Thomas Wendrich pour HERRHAUSEN, THE BANKER AND THE BOMB (Allemagne) - ARD

Meilleure Actrice : Annette Bening dans APPLES NEVER FALL (Australie, Etats-Unis) - Peacock

Meilleur Acteur : Kamel El Basha dans HOUSE OF GODS (Australie) - ABC

COMPÉTITION FRANÇAISE

Le jury, composé des journalistes internationaux Doris Priesching (Der Standard), ​​Cédric Petit (Le Soir), Nanna Frank Rasmussen (Politiken), Alessandra de Tommasi (Vanity Fair, Leggo) et Philippe Congiusti (RTS), a attribué 4 prix parmi les 6 séries françaises présentées en première mondiale:

Meilleure Série : MACHINE (ARTE)

Meilleure Actrice : Tiphaine Daviot dans MURDER CLUB (M6)

Meilleur Acteur : Jérémy Gillet dans UNE AMITIÉ DANGEREUSE (France 2)

Meilleure Musique Originale : Julie Roué pour LE MONDE N'EXISTE PAS (ARTE)

PANORAMA INTERNATIONAL

Le jury, présidé par l'écrivain américain Douglas Kennedy, entouré de la comédienne française Suzy Bemba, le producteur sud-coréen Hojin Kwon, la scénariste française Clémence Madeleine-Perdrillat, la productrice israélienne Danna Stern, a attribué 4 prix parmi les 12 séries présentées en avant-première mondiale, internationale ou française :

Meilleure Série : DATES IN REAL LIFE (Norvège) - NRK

Meilleure Réalisation : Javier Ambrossi et Javier Calvo pour LA MESÍAS (Espagne) - Movistar Plus +

Meilleure Actrice : Robyn Malcolm dans AFTER THE PARTY (Nouvelle-Zélande, Australie) - TVNZ

Meilleur Acteur : Kārlis Arnolds Avots dans SOVIET JEANS (Lettonie) - Go3

Un jury d'étudiants a également décerné son prix :

LA MESÍAS (Espagne) - Movistar Plus +

COMPÉTITION COMÉDIES

Prix des lycéens de la Région Hauts-de-France - Meilleure Série : VIDEOLAND (Australie)

FORMATS COURTS

Le jury était composé du scénariste et réalisateur français Fabrice Gobert, entouré du scénariste et réalisateur espagnol Alvaro Carmona, de la créatrice et scénariste écossaise Stef Smith et de l'actrice française Mouna Soualem.

Meilleure Série : CEUX QUI ROUGISSENT (France, Suisse) - arte.tv

PRIX DU PUBLIC

Il récompense la série “coup de cœur” des spectateurs parmi toutes les séries en compétition (Internationale, Française, Comédies, Panorama - à l'exception des Formats Courts).

SOVIET JEANS (Lettonie) - Go3

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