Nord : le Martini, le secret de Marie-Louise, nouvelle centenaire de l’Avesnois

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Par Timothée Crémonèse

Bachant - "Ça vaut gros d'avoir 100 ans, vous savez, je ne pensais pas arriver jusque-là. Je commence à vieillir, mais bon, tant que je suis en bonne santé, tout va bien !"

Encore une centenaire dans l’Avesnois ! Cette fois, c’est l’anniversaire de Marie-Louise Bertaux que l’on fête. Habitante au Sars Bara jusqu’à ses 90 ans, elle est aujourd’hui résidente au Clos de Basckehems à Bachant (Nord). Elle souffle sa 100e bougie entourée de sa famille. 

« Ça vaut gros d’avoir 100 ans, vous savez, je ne pensais pas arriver jusque-là. Je commence à vieillir, mais bon, tant que je suis en bonne santé, tout va bien ! » Marie-Louise Bertaux est née le jeudi 6 mars 1924, elle a fêté son centième anniversaire le mercredi 6 mars dernier, auprès d’une partie de sa famille, du personnel du Clos de Basckehems de Bachant et d’une partie du conseil municipal.

L’occasion de se faire gâter, fleurs, chocolats, robe, gilet et foulards ont été offerts à la centenaire. Mais la date qu’elle attend le plus c’est le dimanche 10 mars, ou l’intégralité de sa famille est conviée à venir célébrer cette 100bougie ajoutée au gâteau. Et de la famille, Marie-Louise Bertaux en a, 3 filles, 6 petits-enfants et 11 arrière-petits-enfants, dont les plus vieux ont déjà 22 ans. 

De la visite tous les jours à Bachant

Un entourage très présent et aux petits soins avec leur ainée : « tous les jours, quelqu’un lui rend visite, explique l’une de ses filles présentes le jour de notre rencontre. On lui parle de tout et de rien, on lui fait travailler sa mémoire. Et puis on la connaît par cœur, on sait quoi lui donner quand elle dit qu’elle n’a pas faim. Elle finit toujours par manger avec nous ! »

De l’attention et de l’amour, peut-être le secret de la longévité de Marie-Louise Bertaux ? Pour sa fille, le secret réside également dans sa vie : « elle a eu une vie simple et sans stress, à l’époque, ils prenaient le temps de vivre. Il n’y avait pas le confort que l’on a aujourd’hui avec les téléphones ou la télévision. Les gens se parlaient. Ma mère était très proche de ses voisins. Et puis on a eu une voiture assez vite, alors tous les week-ends, on rendait visite à la famille. Il y avait un côté familial et amical dans la famille qui était très important ! »  

Une vie au Sars Bara dans le Nord

La vie de Marie-Louise Bertaux se centralise en un point : au Sars Bara. Elle y est née et ne l’a quitté qu’à 90 ans quand elle a rejoint le Clos de Basckehems. Fille de matelassier, elle travaille quelques années avec son père.

Elle rencontre ensuite celui qui deviendra son mari et le père de ses enfants lors d’un bal : « je me souviens, ce jour-là, je restais cachée derrière ma demi-sœur. Mais il est venu me chercher ! » À 22 ans, elle se marie et consacre, quelques années plus tard, son temps à ses enfants. Sa fille se souvient : « à l’époque, il fallait tout faire à la main, être mère au foyer était un travail éreintant. Et c’est une merveilleuse cuisinière, on mangeait très bien. On avait très souvent des invités à la maison, avec la cuisine de ma mère et la gentillesse de mon père, ils savaient qu’ils étaient très bien accueillis chez les Bertaux », lance-t-elle avec un grand sourire.

Un petit Martini ?

Tout ça dans leur maison au Sars Bara : « j’adorais le calme et la nature du hameau. Et puis je suis passionnée de jardinage, j’ai vraiment beaucoup aimé cette maison. » Entre quelques souvenirs, un ami de l’une de ses filles nous rejoint. L’un des nombreux visiteurs de Marie-Louise Bertaux. « Si je peux ajouter un ingrédient à la recette de sa longévité, je dirai que c’est le petit verre d’alcool qu’elle aime prendre de temps en temps, s’amuse-t-il. Un petit Porto ou un Martini ! Vous savez, sa vie se résume à des petits détails maintenant. Alors c’est important que quelqu’un lui rende visite chaque jour. » Ce à quoi la centenaire ajoute : « l’affection, c’est important ! »  

Bachant, mairie, maire, Marie-Louise
La mairie de Bachant a rendu visite à sa centenaire. À noter que la Mairie de Berlaimont a également rendu visite à cette habitante du Sars Bara.  – Timothée Crémonèse
Bachant, famille de Marie-Louise,
Marie-Louise auprès de sa (très) grande famille. (Crédit photo : Yolande Hannecart)
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