"Les gens sont plutôt touchés et amusés": Tanguy Pastureau rode son deuxième spectacle à Toulon et Nice

Habitué des chroniques à la radio et la télévision, Tanguy Pastureau rode actuellement son deuxième spectacle. Il passera par Toulon et Nice.

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Fabrice Michelier Publié le 28/03/2024 à 12:00, mis à jour le 28/03/2024 à 12:00
interview
Tanguy Pastureau. Photo DR

Chaque jour, il tient sa chronique sur France Inter, dans la bande Originale autour de 12h10.

Par le prisme de l’actualité, Tanguy Pastureau livre sa vision de la société avec humour. Et après avoir écumé les radios et les chaînes de télévision, le Breton de 50 ans arpente aussi les scènes.

Après son premier spectacle "Tanguy Pastureau n’est pas célèbre" en 2019, il rode actuellement son deuxième seul en scène un peu partout.

Il sera au Colbert à Toulon ce vendredi et à Nice au Théâtre de la Cité les 7 et 8 juin pour donner les dernières touches à "Un monde hostile", qui sera dans sa version définitive à Paris d’octobre à décembre, avant une tournée à partir de janvier 2025.

Comment appréhendez-vous ces dates de rodage?

C’est comme une tournée en fait, sauf qu’on teste des choses. Je suis arrivé sur les premières dates, c’était à Nantes, en me disant "on va voir", je ne présumais de rien. Et puis, il se trouve que ça s’est plutôt pas mal passé sur l’ensemble du texte. Je raconte quelque chose qui me plaît, je l’ai appris assez facilement. Je fais des petits ajustements, mais les gens sont plutôt touchés et amusés par ce que je leur présente. Donc pour l’instant, ça se passe pas mal.

Que retrouve-t-on dans ce spectacle?

On y retrouve un peu toute l’hostilité du monde, comme c’est annoncé dans le titre. Je prends l’exemple des réseaux sociaux où je me suis pris des vagues de haine à la suite de certaines chroniques, où d’un coup vous avez 300 menaces de mort qui arrivent. Dans ces cas-là, vous vous dites qu’il y a quand même un petit problème. Je suis un peu sensible, donc recevoir ces trucs-là, même si on sait que ce sont des gens derrière leur ordinateur, ça reste quand même des gens quoi. Voilà il y a ça, mais aussi le fait qu’on est saturé d’infos, d’images de guerre, que dans la rue il y a aussi des coups de couteau qui partent un peu plus facilement qu’avant. Je parle aussi du harcèlement, ça m’est arrivé au collège, c’est la partie un peu plus intime du spectacle. C’est d’ailleurs la différence avec le premier, c’est beaucoup plus personnel. À la fin, je fais tourner le micro pour voir ce que les gens souhaiteraient pour que le monde soit meilleur. J’ai des réponses assez étonnantes et touchantes parfois.

Les thématiques ne sont pas drôles au premier abord, comment rendre cela humoristique?

Avec mes chroniques à la radio, j’ai l’habitude de prendre des sujets plombants liés à l’actualité et d’essayer de les rendre drôles, tout en gardant un peu d’émotion. On ne parle pas de la guerre en Ukraine comme on parlerait de la bataille médiatique entre Inès Reg et Natasha St-Pier. J’essaie toujours de tourner autour du sujet, et ça fait marrer parce que je mêle cela à des choses du quotidien. Je compare aussi avec ce que j’ai vécu moi. Je viens d’un petit village de Bretagne, où je regardais des arbres toute la journée. On avait droit à un peu de télé par jour, mais franchement, même les programmes pour enfants, il n’y avait quasiment rien. On s’ennuyait beaucoup, mais c’est ce qui a fait qu’on développait, pour certains en tout cas, une forme d’imagination. On devait jouer quand même avec trois Playmobil et une souche d’arbre!

En parallèle de votre spectacle et de vos chroniques, vous avez aussi sorti votre premier roman en fin d’année dernière. Pouvez-vous nous présenter ce livre, ‘‘Navarre’’?

C’est une éditrice, Isabelle Saporta, qui est venue me chercher. On se connaissait, elle me disait "vas-y, écrit". Ce n’est pas trop mon truc, moi, j’avais du respect pour les auteurs et je me disais que je n’en étais pas un. Écrire une chronique ou un roman ce n’est pas la même chose. Mais elle m’a poussé. J’ai voulu faire un truc un peu rigolo et un peu apocalyptique à la fois. C’est un président qui fait une espèce de grand projet national complètement délirant où les gens touchent du cash quand ils s’inscrivent. Je me suis inspiré du cynisme du monde politique, de gens toxiques, des médias. Et souvent, d’ailleurs, ce sont des gens de l’ombre.


Tanguy Pastureau "Un monde hostile":

> Samedi 30 mars, à 20h30, au Colbert à Toulon. Tarif: 29 euros.

> Vendredi 7 et samedi 8 juin, à 20h30, au Théâtre de la Cité à Nice. Tarif: 26,90 euros.

“Rhôooooooooo!”

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Var-Matin

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