Un Américain change son nom en « Littéralement n’importe qui d’autre » et veut se présenter à l’élection présidentielle

Fatigué du bipartisme qui règne aux États-Unis et refusant de choisir entre Joe Biden et Donald Trump pour la prochaine élection présidentielle américaine, un Texan a pris la décision de modifier son nom à l’état civil et d’entamer des démarches pour se présenter au scrutin en tant que représentant des Américains qui ne veulent pas se retrouver coincer entre les deux candidats.

L'homme de 35 ans espère se présenter à l'élection présidentielle américaine en novembre 2024. (Illustration) Sean Rayford/Getty Images/AFP
L'homme de 35 ans espère se présenter à l'élection présidentielle américaine en novembre 2024. (Illustration) Sean Rayford/Getty Images/AFP

    « Littéralement n’importe qui d’autre ». Pas le nom le plus simple à porter, mais sur un bulletin de vote, ça aurait de quoi peser. Un Américain de 35 ans, originaire du Texas, a annoncé avoir légalement changé son nom pour devenir « Literally Anybody Else », soit « Littéralement n’importe qui d’autre », dans la perspective de l’élection présidentielle qui doit se tenir en novembre, rapporte ce lundi 25 mars The Guardian.

    Dans le civil, celui que l’on connaissait auparavant sous le nom de Dustin Ebey est professeur de mathématiques, après une carrière dans l’armée. Il enseigne à des élèves de primaire dans la banlieue de Dallas et a justifié sa décision par le fait qu’il n’était pas satisfait des candidats à la présidence de cette année, Joe Biden et Donald Trump.

    « C’est un cri de ralliement »

    Son objectif, maintenant qu’il a reçu son permis de conduire au nom de « Littéralement n’importe qui d’autre », il souhaite se présenter au scrutin présidentiel : « Il ne s’agit pas nécessairement de moi personnellement, mais de l’idée de littéralement n’importe qui d’autre », a-t-il déclaré au site local WFAA88.

    Il doit réunir un peu plus de 113 000 signatures d’électeurs n’ayant pas voté aux primaires démocrates et républicaines d’ici le mois de mai afin que sa candidature soit validée. « L’option aucun des deux n’existe pas sur le bulletin, donc ça doit en quelque sorte remplir ce rôle », a-t-il poursuivi. Même s’il est peu probable qu’il parvienne à réunir les signatures nécessaires, il souhaite que les électeurs qui partagent son point de vue inscrivent son nom sur leur bulletin, pour « envoyer un message à Washington ».

    Le site web du candidat indique : « Littéralement n’importe qui d’autre n’est pas une personne, c’est un cri de ralliement », insiste le trentenaire sur son site Internet, spécialement créé pour la campagne. Il affirme en avoir « ras-le-bol » d’un système américain coincé entre deux partis. « Depuis trop longtemps, les Américains sont victimes de leurs partis politiques, qui privilégient la loyauté au détriment de la gouvernance », a-t-il déploré.