yant pris ses fonctions de ministre déléguée à l'Agriculture après l'annonce ce 8 février des ministres délégués et secrétaires d'État du gouvernement de Gabriel Attal, Agnès Pannier-Runacher vient de voir ses attributions définies par décret ce 21 mars. Le cabinet du ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, indique qu'« Agnès Pannier-Runacher sera chargée de dossiers, en lien notamment avec l'expérience qu'elle a acquise dans d'autres ministères [NDLA : ministre de la Transition énergétique en 2022, ministre déléguée chargée de l'Industrie de 2020 à 2022 et secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances de 2018 à 2020] sur les industries agroalimentaires et la restauration collective privée, y compris les aspects d'Egalim liés à ces opérateurs, sur les engrais (plan de souveraineté?), les produits phytosanitaires (gestion des usages et écophyto?), et la qualité de l'eau (y compris nitrates), sur les énergies renouvelables, sur les mécanismes de financement de la capture du carbone, comme le label bas-carbone et lorsqu'ils concernent ces aspects, sur la recherche et l'innovation. »
Alors que le monde agricole a manifesté ses difficultés ce début d'année, le cabinet de Marc Fesneau explique que « le ministre avait proposé il y a plusieurs semaines un renforcement de l'équipe du ministère de l'Agriculture de la Souveraineté alimentaire, pour mieux répondre aux grands enjeux et priorités des secteurs agricole, agroalimentaire et forestier qui ont été fragilisés ces dernières années par des crises climatiques, géopolitiques, économiques ». Écartant toute rumeur de mésentente, la rue de Varenne ajoute que « le ministre et la ministre déléguée travaillent en coopération pour éviter toute approche en silo qui nuirait à une vision globale des enjeux de l'agriculture, de l'alimentation et de la forêt ».
Concernant les aides à la filière vin, Marc Fesneau déclare ce jour au Midi Libre que « c'est une crise structurelle qui ne se règle pas d'un claquement de doigts. On a pris les mesures conjoncturelles (distillation de crise, fonds d'urgence?) et pour le structurel, on négocie avec l'Europe pour une mise en application à l'automne des mesures d'arrachage différé ».