Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

L’UNESCO et l’ICOMOS visitent le site du patrimoine mondial de Mohenjo Daro, au Pakistan

vendredi 15 mars 2024 à 16:20
access_time Lecture 2 min.

L’UNESCO et l’ICOMOS ont visité début mars 2024 les Ruines archéologiques de Mohenjo Daro, au Pakistan, pour suivre les travaux de restauration et élaborer une rigoureuse stratégie d’intervention pour se remettre des désastres causés par les inondations d’août 2022.

Mohenjodaro, une métropole de la civilisation de l’Indus de renommée mondiale datant du troisième millénaire avant notre ère, a commencé à être fouillée en 1922. De 1974 à 1997, l’UNESCO a lancé l’une des plus grandes campagnes internationales à la demande du gouvernement pakistanais pour « sauver Mohenjodaro » des multiples et complexes problèmes qui menaçaient son existence.

En plus de la menace de fortes inondations du fleuve Indus, la vaste structure du site, faite de briques brûlées, souffre d’une salinité exceptionnellement élevée en raison de l’action capillaire, qui attaque les structures en terre et cause leur décomposition rapide.

En 2022, le site a été frappé par des pluies exceptionnelles, et plusieurs parties du site ont été gravement endommagées. L’UNESCO a envoyé deux missions d’urgence sur le site, en novembre 2022 et mars 2023, pour soutenir les efforts déployés par l’équipe de gestion du site et la Direction des antiquités et des musées du Sindh dans la mise en œuvre de mesures réactives, notamment le soutènement des fondations, le recouvrement de boue et la remise en état du système de drainage des eaux de surface.

À la demande du Comité du patrimoine mondial, qui maintient une vigilance élevée sur ce site emblématique, des experts du Centre du patrimoine mondial et de l’ICOMOS ont effectué une mission de terrain du 3 au 6 mars 2024 et ont tenu des réunions à Karachi avec les autorités provinciales et des experts pakistanais en conservation. Les résultats de leur étude sur l’état de conservation du bien et leurs recommandations pour une voie à suivre seront communiqués aux autorités en temps voulu.

Comme l’a recommandé le Comité du patrimoine mondial en septembre 2023, le site de l’ancienne ville de l’Indus a besoin d’une nouvelle grande phase de coopération internationale, combinant un soutien technique et financier. Le site de 240 hectares est constamment menacé par des conditions naturelles difficiles et par les risques accrus d’événements météorologiques extrêmes dus au changement climatique global. Un projet international pluriannuel permettra d’adopter une approche intégrée englobant la conservation, la réduction des risques de catastrophe et une recherche avancée sur les meilleures mesures de conservation à appliquer à ce site extrêmement complexe.

Une plus large implication des communautés locales sera un autre aspect clé, plaçant les personnes au cœur de la conservation du patrimoine en tant que véritables gardiens de ce patrimoine millénaire chéri par toutes sortes de visiteurs.

vendredi 15 mars 2024 à 16:20
access_time Lecture 2 min.
États parties 1
Régions 1
Asie et Pacifique
Biens du patrimoine mondial 1
top