"Attention, ça fait le lit de certains cancers" : François Sarkozy livre les 3 clés pour vivre longtemps et en bonne santé

Beaucoup sont angoissés à l’idée de vieillir car vieillir est bien souvent synonyme de mauvaise santé et de perte d’autonomie. Mais que nenni selon le docteur François Sarkozy. Comme l'a expliqué cet ancien interne des Hôpitaux de Paris dans son ouvrage "Vieillir heureux, c'est possible" (ed. Leduc), publié en septembre dernier, nous ne sommes pas condamnés à nous dégrader avec l’âge, à condition de nous préoccuper le plus tôt possible de notre futur. “Certains experts vont jusqu’à dire que les comportements et les modes de vie vont compter jusqu’à 80%”, a-t-il déclaré à Yahoo tout en rappelant les bonnes habitudes à prendre, dès le plus jeune âge. Sans grande surprise, la première de ses recommandations est d’éviter tout ce qui est toxique comme le tabac, qui est l’un des facteurs majeurs de risque cardiovasculaire avec le surpoids, le diabète, le cholestérol et l’insuffisance rénale.

Puis, à partir de l’âge de 30 ans, l'âge auquel commence le processus de vieillissement, il est important de ne pas négliger l’importance de la stimulation physique et intellectuelle et ce, au quotidien. La première est essentielle car l’activité physique régulière permet de diminuer la vitesse de réduction des télomères, qui sont les extrémités des chromosomes, liés au vieillissement. Concrètement, plus ils diminuent, plus le vieillissement se fait. La seconde l’est tout autant. Par le biais de nombreuses études, il a été prouvé que les gens curieux, qui ont des interactions sociales réussies, vont vivre plus longtemps et en meilleure santé.

En parallèle, une bonne alimentation joue un rôle primordial pour prévenir du vieillissement. Et quoi de mieux que le régime méditerranéen ? Des fruits, des légumes, de l’huile d’olive, des arachides. Et attention à ne pas consommer trop de viande rouge “parce que ça peut faire le lit de certains cancers”. Enfin, la réparation est également essentielle dans le processus. “C’est un point clé et souvent, on n’y prête pas assez attention”. Comme il l’a rappelé, 40% des habitants des mégapoles ne dorment pas assez. Ils dorment généralement 6 heures au lieu des 7 heures quotidiennes recommandées.

“Si on ne réagit pas, il y aura 4 millions de personnes en situation de dépendance en France”

Tous ces facteurs sont bien trop souvent oubliés par les Français et pourtant, l’enjeu s’avère crucial. “On trouve tout à fait normal d’avoir des contrôles techniques obligatoires pour sa voiture. En revanche, on ne fait rien pour la santé. Il est légitime de se poser la question de l’obligation d’un contrôle de santé pour tous nos concitoyens. Parce que c’est un bénéfice individuel mais c’est aussi un bénéfice collectif”, a-t-il expliqué. Car oui, nous avons tendance à l’oublier mais “la santé coûte une fortune”. À titre d’exemple, la perte d’autonomie coûte 24 milliards d’euros par an. “Si on ne réagit pas, nous allons avoir 4 millions de personnes en situation de dépendance en France. Ça voudrait dire qu’il faudrait qu’on double le rythme d’ouverture des places dans les Ehpad et on n’y est pas”.

Comme il l'a rappelé, nous avons une bonne espérance de vie en France : 79 ans chez les hommes, 85 ans chez les femmes. En revanche, l’Hexagone se hisse au 10e rang des pays en termes d’espérance de vie en bonne santé. Autrement dit, nous vivons longtemps en France mais pas dans les meilleures conditions. “Savez-vous qu’à 65 ans, la moitié des années qu’il nous reste à vivre seront marquées par des problèmes de santé ?”, a-t-il expliqué tout en rappelant l’importance d’inverser cette tendance. “Si on y parvient, tout le monde se portera mieux".