« Pour certains assureurs visiblement, ces sinistrés ne sont que des numéros de dossiers parmi tant d’autres », écrivait déjà Xavier Bertrand dans un courrier du 26 février, adressé à la présidente de France Assureurs. Le principal représentant des entreprises d’assurance en France. Des inondations sans précédent avaient alors touché le Pas-de-Calais par deux fois, en janvier 2024 et novembre 2023, laissant des habitants dans le plus grand dénuement.
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Au 28 mars, l’absence de réponses, ou plutôt de solutions, demeure, et le président Hauts-de-France a haussé le ton, à l’occasion d’une conférence de presse. Il a non seulement énuméré les compagnies d’assurance qui faillissent à dédommager leurs clients, mais a aussi annoncé qu’il se déplacerait lui-même aux sièges desdites compagnies et n’en repartirait qu’avec des garanties.
« Je proposerai aux sinistrés de me déplacer au siège des compagnies »
Xavier Bertrand a ainsi commencé par un point d’étape : parmi des milliers de sinistrés qui ne savent toujours pas de quel montant sera leur indemnisation, « quelques uns » ne savent même toujours pas « s’ils pourront rentrer chez eux ». Ce sont ceux-là que le président de région propose d’accompagner physiquement, « sous 8 jours », aux sièges de leurs compagnies d’assurance.
Nous sommes le jeudi 28 mars, et si la semaine prochaine, ces dossiers n’ont toujours eu de réponse, je proposerai aux sinistrés de me déplacer avec eux au siège des compagnies. Pour que nous soyons reçus et que nous ayons les règlements.
Des dossiers qui, selon lui, « ne peuvent plus se régler à distance ». Xavier Bertrand fait aussi savoir qu’il va demander à l’Assemblée nationale et au Sénat « une commission d’enquête sur la gestion de ces dossiers par les compagnies d’assurance, car je ne veux pas que ça puisse se reproduire dans ma région, ou dans une autre. »
Et, sans hésitation, il a énuméré les compagnies qui « ne jouent pas le jeu » : GAN Assurances, le CIC, Direct Assurance, le MAF, GMF… « Pour ces compagnies là, il y a des dossiers qui ne sont plus en instance, mais en souffrance », a-t-il conclu.
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