On savait déjà, depuis le 4 mars dernier, que les cinq restaurants étoilés du pays de Saint-Malo n’allaient pas être rétrogradés dans le cru 2024 du Guide Michelin. Restait à savoir, à l’occasion de la cérémonie officielle du lundi 18 mars, si l’un d’entre eux n’allait pas être promu ou si un nouvel établissement allait surgir dans la sélection…
La possibilité d’une troisième étoile pour Le Coquillage, du chef Hugo Roellinger, était même évoquée ici ou là. Finalement, c’est le statu quo pour la gastronomie étoilée de la région malouine, qui compte donc quatre établissements une étoile, et un deux étoiles.
Le Coquillage, deux étoiles
Hugo Roellinger est le chef du restaurant Le Coquillage, situé entre Cancale et Saint-Malo, depuis 2015. Cette table, située au Château-Richeux à Saint-Méloir-des-Ondes, arbore deux macarons depuis 2019. Elle a aussi, depuis 2020, l’étoile verte, qui récompense l’engagement du chef et de son équipe pour une cuisine durable.
Dans les assiettes, le chef partage « sa quête du goût des abysses et des embruns, du bocage et de l’aventure maritime ». Au Coquillage, on sert un menu unique, qui change « au gré du vent et de la lune », une cuisine résolument végétale, marquée par les épices et les algues.
« Ce qui me fascine dans les algues, outre leur incroyable richesse nutritive et leur faible impact sur l’environnement, c’est ce goût très primitif qui donne l’impression d’avoir emprisonné la saveur et la mémoire de la mer… «
Le Coquillage est l’un des 75 restaurants deux étoiles en France.
La Gouesnière, une étoile
Dirigé par le chef natif des Vosges Thomas Vonderscher, le restaurant gastronomique du domaine de Limonay, situé face à la gare de La Gouesnière, en Saint-Méloir-des-Ondes, avait réussi à récupérer en 2023 son étoile perdue en 2022.
Il la conserve donc pour la deuxième année consécutive. Il revendique « une cuisine, humble, précise, de proximité et de saison », en privilégiant des produits « d’une fraîcheur extrême » et en renouvelant la carte plusieurs fois par mois.
Cette étoile 2024 est aussi la 41e étoile obtenue depuis 1982 par le restaurant de la maison Tirel-Guérin, désormais dirigée par Yoann et Caroline Jégo.
Le Saint-Placide, une étoile
À l’écart des foules, à Saint-Servan, Le Saint-Placide reste en 2024 le seul restaurant étoilé de Saint-Malo. Il l’arbore sans discontinuer depuis 2007. Une belle satisfaction pour le chef Luc Mobihan et son équipe, une nouvelle fois salués par le célèbre guide gastronomique en 2024.
« On se remet en question tous les matins, quand on achète les produits. C’est plus un état d’esprit qu’un esprit de performance », nous expliquait le chef malouin l’an dernier. Pour lui, pas de concepts prémâchés, mais une liberté revendiquée dans sa cuisine à la fois « locale et du monde » : « Je ne m’interdis rien. »
Pourquoi pas, une étoile
Le restaurant Pourquoi pas (au sein de l’hôtel Castelbrac) est le seul établissement à arborer une étoile à Dinard. Il l’a obtenue sans discontinuer depuis 2019. À la barre du Pourquoi pas, ce n’est pas un descendant du commandant Charcot, mais bien le Breton Julien Hennote, originaire de la ville voisine de Dinan.
« Fondamentalement, c’est le goût que je m’efforce de révéler, tout en mettant en œuvre une approche durable des richesses de notre terroir », dit-il sur le site Internet du restaurant dinardais.
La Table Breizh Café, une étoile
Cette table atypique, étoilée depuis 2013 sans interruption, est située au-dessus de la crêperie Breizh Café au port de la Houle, à Cancale. C’est le chef Raphaël-Fumio Kudaka qui officie ici, en associant produits bretons et japonais, techniques françaises et japonaises…
Une alliance qui fait merveille. « Produits au top, cuissons millimétrées, précisions des assaisonnements, légèreté des mets : les noces sont réussies », écrit d’ailleurs le Guide Michelin.
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.
