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Un "simulacre d'équité" à la fin de Westerlo - Genk : Rik De Mil, le nouvel entraîneur de Charleroi, et Wouter Vrancken suspendus deux matches ?

Rik De Mil

© BELGA - BRUNO FAHY

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Par Belga (édité par Cédric Lizin)

Le Parquet de l'Union belge de football (URBSFA) a proposé ce lundi ses sanctions aux acteurs du match Westerlo-Genk (1-1) de la 30e journée de championnat, qu'il a qualifié de "simulacre d'équité."

Les deux entraîneurs, Rik De Mil (Westerlo) et Wouter Vrancken (Genk), recevraient deux matches de suspension effectifs assortis d'un sursis d'un match. Nicolas Madsen (Westerlo) et Joris Kayembe (Genk) se sont également vus proposer deux matches de suspension effectifs.

Les deux clubs s'étaient rencontrés le 17 mars dernier à l'occasion de la dernière journée de la phase classique. Alors que le score était de 1-1 et satisfaisait les deux équipes, les joueurs de Westerlo dirigés par Rik De Mil ont choisi de ne prendre aucun risque et de laisser la défense de Genk faire la passe à dix dans les cinq dernières minutes du temps additionnel. Le résultat a validé la qualification de Genk pour les play-offs 1, et permis à Westerlo d'éviter les play-downs.

Le Parquet de l'Union belge a proposé la même sanction aux deux clubs, aux deux entraîneurs, ainsi qu'aux joueurs. Westerlo comme Genk ont reçu une proposition de 10.000 euros d'amende. Rik De Mil et Wouter Vrancken écoperaient de trois matches de suspension dont un avec sursis, ainsi que d'une amende de 2.500 euros.

Quant à Nicolas Madsen et Joris Kayembe, ils ont reçu une proposition de deux matchs de suspension effectifs, avec une amende 2.000 euros. Par ailleurs, les 20 autres joueurs présents sur la pelouse à ce moment de la rencontre recevraient une amende de 1.000 euros.

Le Parquet s'est étendu en longueur sur les raisons qui l'ont conduit à cette décision. Le procureur fédéral Ebe Verhaegen avait laissé entendre, la semaine dernière, que toutes les pistes seraient explorées afin de sanctionner la "parodie" de match.

Dans le rapport, il est écrit que "les joueurs de Westerlo n'ont pas mis la pression ou tenté de récupérer le ballon malgré leur supériorité numérique."

Plusieurs éléments singuliers ont été relevés : un joueur de Westerlo effectuant des exercices d'échauffement dans le rond central, des étreintes amicales entre adversaires avant le coup de sifflet final, entre autres.

Le Parquet a déclaré "enfoncer une porte ouverte en affirmant que les cinq dernières minutes du match ont été un simulacre d'équité. La démarche des deux équipes a annihilé tout suspense dans l'attribution du dernier ticket pour les play-offs 1, au détriment de La Gantoise."

Le club gantois avait en effet exprimé son mécontentement par l'intermédiaire de son entraîneur puis de son conseil, qui a fait part de ses suspicions de trucage à l'URBSFA le 20 mars. Les Buffalos ont en effet souffert de ce résultat puisqu'une défaite de Genk aurait assuré à La Gantoise une place en play-offs 1.

Pour sa part, Westerlo "a su très vite au cours du match qu'il s'était sauvé et qu'il n'avait pas à disputer les play-downs puisque son concurrent direct (Charleroi, ndlr) était déjà lourdement battu (par La Gantoise, 5-0). Par conséquent, Westerlo n'avait plus rien à gagner ou à perdre à partir de ce moment-là et pouvait accomplir sa tâche sportive sans pression ni stress et disputer le match jusqu'au bout avec engagement. Cela n'a pas été le cas, et les joueurs n'ont pas rempli leur devoir sportif malgré leur supériorité numérique."

Les joueurs et leurs clubs peuvent accepter la transaction, ou pas, auquel cas le dossier sera transmis mardi au Comité disciplinaire de l'Union belge de football.

Westerlo-Genk : la fin de match non jouée crée la polémique

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