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Epilogue judiciaire de l'affaire des faux espions de Renault

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gars d1 gars d1
07/03/2024 11:25:07
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pour mémoire...


Renault. Réparer et repartir de l'avant
Le 12 avril 2011 à 00h00

Indemnisation des cadres licenciés à tort, débarque- ment de six responsables et mutation du numéro deux : Renault tente de tirer un trait sur le faux scandale d'espionnage qui secoue le groupe depuis plusieurs mois.

Des sanctions étaient attendues, elles sont tombées hier. Si Carlos Ghosn sauve sa tête, son bras droit fait les frais de l'affaire d'espionnage qui a viré au fiasco. Patrick Pélata «a demandé à être relevé de ses fonctions» de directeur général délégué, hier. Mais le numéro deux ne quittera toutefois pas le groupe. Il continuera à «gérer les affaires courantes» en attendant un successeur et se verra ensuite proposer «d'autres fonctions» au sein de l'alliance Renault-Nissan, a précisé le constructeur automobile.

Le service de sécurité du constructeur, à l'origine de l'enquête ayant abouti au licenciement des trois cadres, a en revanche été décapité, avec les départs de son directeur Rémi Pagnie, de Marc Tixador et de Dominique Gevrey. Ce dernier, un ancien militaire, a été mis en examen pour escroquerie et écroué le 13 mars. Entre 5 et 10 millions d'euros Trois cadres dirigeants de Renault sont par ailleurs relevés de leur fonction, là aussi dans le cadre d'une refonte du management: le directeur des cadres dirigeants, Jean-Yves Coudriou, le directeur juridique, Christian Husson, et la secrétaire générale, Laurence Dors.

Le constructeur est également parvenu à un accord pour indemniser les trois cadres licenciés à tort, Michel Balthazard, Matthieu Tenenbaum et Bertrand Rochette, ainsi que Philippe Clogenson, licencié en 2009 dans des circonstances similaires et qui va réintégrer Renault. Tenenbaum devrait lui aussi reprendre sa carrière au sein du groupe. Le montant total des indemnisations se monte entre 5 et 10millions d'euros. Cette somme devrait être couverte grâce aux bonus et stock-options auxquels les dirigeants impliqués dans le fiasco ont renoncé.

«Ce conseil d'administration extraordinaire tourne une page douloureuse de l'histoire de Renault», dont «tous les salariés du groupe ont souffert», a déclaré Carlos Ghosn, dans le communiqué.

Le P-dg de Renault avait reconnu le 14 mars que le groupe avait accusé à tort le trio Balthazard-Rochette-Tenenbaum d'avoir monnayé des informations sur le programme phare des véhicules électriques. Parmi les syndicats, la CFE-CGC se félicite que «toutes les conséquences des erreurs commises» aient été tirées. Quant à la CGT, elle estime que «rien n'est encore réglé sur le fond» et elle s'étonne que Carlos Ghosn soit «écarté de toute responsabilité».


  
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gars d1 gars d1
07/03/2024 11:20:02
0

La justice passe près de 14 ans après. Lamentable…


Et c'est pas fini chez Renault, y'a probablement encore des casseroles sur le feu, il me semble…

  
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gars d1 gars d1
07/03/2024 11:20:02
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L'affaire des faux espions de Renault, va connaître son épilogue judiciaire avec la décision attendue du tribunal correctionnel de Paris
L'affaire des "faux espions" de Renault, va connaître son épilogue judiciaire avec la décision attendue du tribunal correctionnel de Paris (AFP/Archives/BERTRAND GUAY)

L'affaire des "faux espions" de Renault, une histoire d'espionnage inventée de toutes pièces mais qui a conduit au licenciement de trois cadres du constructeur automobile, va connaître jeudi son épilogue judiciaire avec la décision attendue du tribunal correctionnel de Paris.

Le parquet a requis quatre ans de prison avec sursis et une amende de 100.000 euros à l'encontre du principal prévenu, Dominique Gevrey, 65 ans, un ancien officier de la direction de la protection et de la sécurité de la défense (DSPD), reconverti dans la sécurité privée et recruté par Renault.

L'accusation le soupçonne d'avoir "trompé" Renault pour lui soutirer plus de 318.000 euros pour payer une "source" qui... n'aurait jamais existé.

Dominique Gevrey est le seul des trois prévenus (un quatrième mis en cause est mort avant le procès) à être poursuivi pour escroquerie et tentative d'escroquerie.

Contre les deux autres prévenus, Marc T. et Michel L., jugés respectivement pour recel de violation du secret professionnel et complicité d'escroquerie et de tentative d'escroquerie, le parquet a demandé dix-huit mois de prison avec sursis et 20.000 euros d'amende et six mois de prison avec sursis et 5.000 euros d'amende.

L'affaire avait commencé par une lettre anonyme adressée le 17 août 2010 à quatre hauts dirigeants du constructeur pour dénoncer le versement de pots-de-vin à des salariés en échange d'informations sensibles autour d'un programme phare de voitures électriques de Renault.

Le constructeur, dirigé alors par Carlos Ghosn, avait pris l'affaire suffisamment au sérieux pour ouvrir une enquête interne confiée à sa direction de la protection (DGP).

Qui a été l'auteur de la lettre anonyme qui a mis le feu au poudre ? La question reste ouverte.

Mais pour l'avocat de Renault, partie civile au procès, Me Philippe Goossens, il existe des "éléments troublants" qui laissent à croire que le mystérieux "corbeau" et Dominique Gevrey sont une seule et même personne.

- Les "excuses" de Carlos Ghosn -

S'abritant derrière une source anonyme en Belgique, l'ancien militaire avait donné le nom de trois cadres qui auraient touché des pots-de-vin sur des comptes en Suisse ou au Liechtenstein.

L'affaire s'emballe alors lorsque des rumeurs impliquent la Chine, qui se défend d'accusations "inacceptables".

Le PDG du constructeur automobile français Renault, Carlos Ghosn, au journal télévisé du soir de TF1, le 23 janvier 2011 à Paris
Le PDG du constructeur automobile français Renault, Carlos Ghosn, au journal télévisé du soir de TF1, le 23 janvier 2011 à Paris (AFP/Archives/BORIS HORVAT)

En fait, tout était faux. Mais la carrière des cadres de Renault, jusqu'alors considérés comme des salariés modèles, est laminée. En janvier 2011, ils sont licenciés. Carlos Ghosn se rend sur le plateau du 20 heures de TF1 pour les accabler.

Fait troublant relevé par le parquet, la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur, ancêtre de la DGSI) a été écartée de l'enquête. Ce n'est que lorsque le licenciement des trois cadres est rendu public que la DCRI et le gouvernement (alors actionnaire de Renault à hauteur de 15%) seront enfin alertés.

En moins d'un mois, la DCRI démontrera qu'aucun des trois cadres mis en cause n'a jamais eu de comptes bancaires à l'étranger et que la prétendue affaire d'espionnage industriel a été montée de toutes pièces.

En mars 2011, Carlos Ghosn revient sur le plateau du 20 heures pour présenter ses "excuses".

A l'occasion de cette affaire, d'autres cadres de Renault ont révélé avoir été licenciés sur la base de dénonciations anonymes.

Le PDG du constructeur automobile français Renault, Carlos Ghosn, au journal télévisé du soir de TF1, le 14 mars 2011 à Paris
Le PDG du constructeur automobile français Renault, Carlos Ghosn, au journal télévisé du soir de TF1, le 14 mars 2011 à Paris (AFP/Archives/PIERRE VERDY)

Depuis, les trois mis en cause ont été indemnisés par le constructeur. Deux ont quitté Renault, le troisième y est resté.

Plusieurs dirigeants de la marque au losange, dont son ex-numéro 2 Patrick Pélata, ont démissionné à la suite de cette affaire.

Quant à Dominique Gevrey, il avait été interpellé en mars 2011 alors qu'il s'apprêtait à s'envoler pour la Guinée. Il a passé huit mois en détention provisoire.

© 2024 AFP

  
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