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JO de Paris 2024 : l'Ile-de-France finalise son plan pour le métro, les bus et les RER

La région-capitale a rendu sa copie, sur les besoins de transport en commun supplémentaires pendant les prochains JO. L'exercice sera compliqué, notamment sur les axes les plus surchargés.

Sur 14 lignes de métro, neuf seront beaucoup plus sollicitées qu'à l'ordinaire durant les JO de Paris. Les Parisiens sont déjà incités à changer leurs habitudes.
Sur 14 lignes de métro, neuf seront beaucoup plus sollicitées qu'à l'ordinaire durant les JO de Paris. Les Parisiens sont déjà incités à changer leurs habitudes. (Hans Lucas Via AFP)

Par Denis Fainsilber

Publié le 25 mars 2024 à 18:19Mis à jour le 26 mars 2024 à 18:47

« Nous allons mettre la région Ile-de-France en baskets. On s'attend à une explosion de la pratique sportive post-JO », s'est exclamée Valérie Pécresse, présidente de la Région et de son autorité organisatrice de transports, IDFM, à quatre mois du top départ de Paris 2024.

Balayant les scepticismes des habitants de Paris et petite couronne, inquiets à l'idée de toutes les contraintes pratiques que vont engendrer les Jeux, l'élue a dressé lundi un catalogue très détaillé des mesures ad hoc prises pour accompagner l'évènement planétaire dans sa dernière ligne droite. A commencer par les transports, souvent tenus pour le maillon faible.

Beaucoup de sujets à anticiper

Des bouteilles d'eau distribuées dans les gares en cas de canicule, une armada de navettes gratuites en bus pour rejoindre divers lieux de compétition, 5.000 personnels mobilisés par la région pour orienter les visiteurs (en plus de leurs homologues de la RATP et de la SNCF), 415 km de nouvelles pistes cyclables pour soulager autant que possible le réseau des métros et RER… L'effort n'est pas mince.

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Au total, la Région-capitale est le second financeur des JO après l'Etat, mettant 500 millions d'argent public dans l'opération (moitié Région, moitié IDFM), rappelle-t-elle. Sur le volet transports, un sujet d'horlogerie très complexe qui a demandé plusieurs années de travail avec les entreprises mobilisées, les choses se dessinent à présent plus nettement.

IDFM a prévu d'accroître de 15 % l'offre totale de transports sur tout le réseau pendant la durée des épreuves par rapport à un été normal, où de nombreux agents prennent leurs congés. Ce qui peut certes sembler assez chiche au vu des visiteurs supplémentaires à véhiculer sans voitures pendant ces semaines cruciales. Dont un tiers de Franciliens, 30 % de provinciaux et environ 35 % d'étrangers.

Des lignes très sollicitées

Mais cette moyenne de +15 % cache d'importantes disparités. Notamment une hausse de 23 % des capacités pour les lignes desservant les sites de compétition, et même de 60 à 70 % sur les lignes 9 du métro et A et C du RER, qui seront sollicitées comme jamais. Aux derniers pointages, neuf lignes de métro sur les 14 servant la capitale seront très nettement sollicitées jusqu'au 8 septembre, plus trois lignes de RER et cinq de Transilien.

Grande nouveauté en plus du réseau de transport traditionnel : dix lignes éphémères de navettes seront mises en place, pour relier les stations de transport en commun et les sites mal desservis, comme le Golf National, le château de Versailles, le stade Roland Garros ou le stade nautique de Vaires-sur-Marne. Avec 300 bus articulés à raison d'un départ par minute.

Dépourvues d'emplacements où mettre des guichets provisoires, ces navettes seront « gratuites »… y compris pour les visiteurs avant acheté des passes IDFM au prix fort , par exemple 42 euros pour trois jours de transport en Région.

Après avoir également promis des passes de transport gratuits pour les 45.000 bénévoles des JO et les 50.000 policiers et gendarmes, la Région va-t-elle à nouveau faire un geste équivalent pour 200.000 accrédités (officiels, journalistes…) ? Le sujet fait débat avec le Comité d'organisation des JO.

« Nous avons un budget équilibré, et ne voulons pas laisser de dette olympique aux Franciliens. Il y a encore des sources de recettes à activer pour le Cojo, des sponsors à aller chercher et des places de stade à vendre », observe Valérie Pécresse, avant de trancher.

Les syndicats de la RATP rétifs

Quant au débat social au sein des entreprises de transport, élément clé pour la réussite du plan de transport, la dernière présentation de la Région, sur le mode optimiste, ne l'évoque pas. Ces derniers jours, deux syndicats de la RATP, UNSA et FO, ont suspendu sine die leur participation aux tables rondes sur les compensations pour les agents qui accepteront de décaler leurs dates de congés.

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Quant à la CGT RATP, elle a pris les devants en posant un préavis valable de février à septembre, pour enjamber toute la période des Jeux et ses préparatifs. Pour l'autorité organisatrice des transports, le suspens risque de durer encore un bon moment.

Denis Fainsilber

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