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Tourcoing : un Frankenstein moderne joué par les élèves du conservatoire

Ce samedi, une cinquantaine d’élèves du conservatoire seront sur la scène du théâtre municipal pour une grande première interdisciplinaire dans l’esprit Weill-Brecht
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C’est en cherchant des textes jeune public utilisables dans ses cours de théâtre au conservatoire que Charles Compagnie est tombé sur cette version signée Fabrice Melquiot de Frankenstein adapté de l’histoire écrite par Mary Shelley. « Et comme il y avait des chants dedans, je me suis dit que cela était parfaitement adapté au département arts de la scène du conservatoire ! Un département qui fonctionne depuis huit ans et est ouvert sur la danse et le chant. »

C’était une volonté pour lui d’engager un projet transversal avec les différents enseignements proposés à Tourcoing. Les profs ont été enthousiastes. Sauf que la première version proposée par Simon Aeschimann et présentée à Lausanne en 2012 présentait un livret très complexe à faire jouer par les jeunes élèves de Tourcoing.

Un Frankenstein moderne par les élèves du conservatoire.
Un Frankenstein moderne par les élèves du conservatoire. - Repro. La Voix

Musique de Simon Fache

Mais le hasard a bien fait les choses puisque le nom de Simon Fache a surgi et le musicien arrangeur allait bénéficier d’une résidence au conservatoire. Pierre Hoppe, directeur du conservatoire a sauté sur l’occasion et lui a demandé « une musique pour du théâtre musical dans l’esprit Kurt Weill – Bertolt Brecht ».

Ni une, ni deux, Simon Fache a écrit les musiques du spectacle, cet été en… quinze jours ! « Il s’est beaucoup amusé avec les codes des musiques des films de genre fantastique avec de nombreuses références comme Tim Burton, des choses qui font peur ! », constate avec bonheur Charles Compagnie.

Dès octobre le projet a été lancé, avec Perrine Cutzack, chef de chœur, Samantha Delberghe, chef d’orchestre de jeunes musiciens entre 12 et 18 ans, Sergine Debeyre Derache pour la chorégraphie qui a été ajoutée au livret (afin d’avoir un projet qui intégrait tous les aspects enseignés au conservatoire) et Charles Compagnie dans deux classes. C’est la première fois qu’un projet interdisciplinaire d’une telle ampleur est mené en transversalité au conservatoire. Spécificité de ce département des arts de la scène c’est qu’il y a aussi un cours de masque qui est particulièrement utile dans ce Frankenstein…

Un Frankenstein moderne par les élèves du conservatoire.
Un Frankenstein moderne par les élèves du conservatoire. - Repro. La Voix

Des formations pluridisciplinaires

« Ce qu’on cherche aussi c’est d’être dans une formation à la Brecht, avec des chanteurs pas vraiment formés, des comédiens qui travaillent leur voix, le coaching vocal chaque semaine. Ce ne sera pas des chanteurs confirmés et il est important aussi que les comédiens sachent utiliser leur voix par le chant. », insiste Pierre Hoppé. « Une des spécificités du conservatoire de Tourcoing c’est que tout le monde chante, c’est une matière obligatoire et c’est hyper précieux », constate Charles Compagnie.

Il n’y aura pas qu’une seule représentation puisque cette pièce sera donnée une seconde fois au théâtre de l’Idéal, le 28 mai, dans le cadre du festival de la voix de l’Atelier lyrique.

Au total c’est une cinquantaine d’élèves de différentes disciplines qui travaillent ensemble pour restituer un spectacle qui n’a rien à voir avec un classique spectacle de fin d’année avec une succession de plateaux. Et pour ces élèves, c’est une vraie expérience de la scène professionnelle en étant au théâtre municipal.

Frankenstein, au théâtre municipal, samedi 30 mars à 20 heures. Entrée libre sur réservation à culture-billeterie.tourcoing.fr

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