C’est à 11 h 41, à Saint-Nazaire, ce jeudi 28 mars que Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie et de l’énergie, et Hervé Berville, Secrétaire d’État à la mer, ont appuyé sur la commande permettant la découpe de la première tôle de l’Orient Express Corinthians, le plus grand navire à voiles du monde.
80 000 pièces
La cérémonie symbolise surtout le début de la phase industrielle de construction du bateau. 80 000 pièces et plus de 500 salariés seront nécessaires à la réalisation du
« Plus grand et plus performant navire à voiles au monde »
Objectif 2026
Saluant la fierté de voir « ce bateau qui battra pavillon français et qui est issu du savoir-faire français », Stéphane Bazin, PDG du groupe Accor, maison mère de la marque Orient-Express, a donné rendez-vous dans deux ans pour la mise à l’eau.
Un challenge pour les Chantiers de l’Atlantique qui devront sortir ce navire pour le 22 mars 2026, soit 100 ans après après la mise à l’eau du paquebot Ile de France, bien que ce dernier fut lancé le 14 mars 1926. Accor a également commandé un sister ship pour l’Orient Express Corinthians.
Ecologique
3 mats, 220 mètres de long et une propulsion au vent et au gaz naturel liquéfié qui l’amèneront « pas loin du 0 émissions de CO2″ se félicite Hervé Berville, Secrétaire d’Etat à la mer et à la biodiversité. Son homologue de l’Industrie a salué une construction » dont la décarbonation permet de réconcilier économie et écologie. »
Un nouvel atelier aux Chantiers de l’Atlantique
Sa construction avait fait couler beaucoup d’encre, puisqu’elle est à l’origine des révélations sur la présence d’arsenic dans les puits nazairiens. Déjà en service depuis quelques mois, le Pôle Sud intégré, nouvel atelier des Chantiers de l’Atlantique – comptant 2 aires de stockage et de tri ainsi que 2 lignes de soudage robotisé et 4 nefs de préfabrication – a été inauguré par les ministres Roland Lescure et le Secrétaire d’État Hervé Berville qui n’a pas manqué de saluer « le plus beau chantier du monde. »
Le bâtiment dont la construction a coûté 40 millions d’euros devrait être autosuffisant en électricité sur une moyenne annuelle, des panneaux solaires équipant son toit. Lauren Castaing, Directeur des Chantiers de l’Atlantique, a indiqué que des espaces ont été laissé libre « car des robots qui n’ont pas encore été inventés pourraient un jour nous être utiles. »
Voilier ultraluxe
Le navire, qui a bénéficié d’une aide de 22 millions d’euros, sera construit dans l’ultraluxe. Seuls 54 suites de 70 mètres carrés à l’intérieur dont une suite Présidentielle monumentale de 1415 mètres carrés, dont 530 mètres carrés de terrasse privative.
Très loin des milliers de cabines des géants des mers.
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