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La mort de Jean-Pierre Marty, pianiste et chef d’orchestre

Le musicien, ancien directeur artistique des émissions lyriques de Radio France, est mort jeudi 14 mars à l’âge de 91 ans.

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Publié le 25 mars 2024 à 16h05, modifié le 25 mars 2024 à 17h09

Temps de Lecture 2 min.

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Fondateur de la Saison lyrique de Radio France (1975-1980), le pianiste et chef d’orchestre Jean-Pierre Marty est mort à Paris, jeudi 14 mars, à l’âge de 91 ans.

Né à Paris le 12 octobre 1932, Jean-Pierre Marty se voue dès son plus jeune âge au piano. Avec des maîtres : Marcel Ciampi (1891-1980) – c’est pour travailler davantage avec lui que l’enfant quitte l’école en 1943 et continue ses études au cours Hattemer –, Alfred Cortot (1877-1962) dès 1945 et, plus tard, Julius Katchen (1926-1969).

Aussi, en 1946, accompagne-t-il pour son premier concert, à Châteauroux, le violoncelliste Pierre Fournier (1906-1986), qui lui enseigne la musique de chambre, puis interprète trois concertos en soliste à l’Ecole normale de musique (la « maison d’or », selon Paul Valéry), une institution fondée par Cortot en 1919, et dont celui-ci venait de reprendre le contrôle après ses déboires à la Libération pour ses liens avec Vichy. C’est le violoniste et chef Gaston Poulet (1892-1974), un autre de ses professeurs, qui est à la baguette.

Dans la classe de Nadia Boulanger

Tout juste adolescent, Marty entre au Conservatoire de Paris en 1947, dans la classe de Nadia Boulanger (1887-1979) pour la composition. Touchée par ses dons de « lecture » et de déchiffrage exceptionnels, elle lui fait travailler la fugue, le contrepoint et l’harmonie. La maîtresse et l’élève resteront liés plus de trente ans, jusqu’à la mort de la grande pédagogue, en octobre 1979. C’est en 1947 qu’il rencontre Julius Katchen qui deviendra son maître, Cortot s’étant retiré en Suisse.

Mais vit-on de la musique ? Baccalauréat en poche, en 1949, Marty entreprend des études de droit et de sciences politiques tout en donnant, seul ou avec le violoniste Christian Ferras (1933-1982), des récitals à l’étranger. Se passionnant pour les relations internationales, il entreprend d’apprendre le russe. Mais, s’il remporte en 1954 une médaille au Concours de Genève (Suisse), voué à la promotion des jeunes talents, sa carrière est brusquement freinée par des troubles musculaires et articulaires. Pour rester dans le milieu, le voilà contraint d’entrer au service artistique d’une maison de disques. Le retour sur scène au Châtelet s’accompagne d’un premier enregistrement en 1957.

Pour « voir du pays », il s’établit à New York l’année suivante, travaille pour le New York City Ballet, où George Balanchine (1904-1983) l’engage comme « pianiste soliste ». Et le chef attitré de l’ensemble, Robert Irving (1913-1991), le laisse diriger quelques spectacles. Bientôt chef attitré de l’American Ballet Theatre (1964), Marty fait ses débuts européens en créant, en 1965, à l’Opéra de Marseille, Sud, de Kenton Coe, d’après la pièce de Julien Green.

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