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L’éditorial. Sale temps pour les présidents

Emmanuel Macron ne fait pas tous les jours la une du New York Times. Jeudi matin il était à « l’honneur » de la newsletter The Morning. Après l’effet de surprise, l’effet Kiss Cool…
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Ce n’est pas tous les jours qu’un président français peut se targuer d’avoir les honneurs du New York Times. Les 2 000 journalistes de la rédaction jouent quotidiennement des coudes pour faire l’ouverture de The Morning, la newsletter matinale envoyée à cinq millions de lecteurs. Pourtant, Emmanuel Macron se serait bien passé de ce moment de notoriété internationale, même si caracoler en tête d’un classement n’est pas un luxe par les temps qui courent.

Pour analyser la cote d’impopularité de Joe Biden (54 %), notre confrère German Lopez s’est inspiré du célèbre adage de Daniel Johnson, ancien Premier ministre du Québec : « Quand je me regarde, je me désole ; quand je me compare, je me console. » Si le locataire de la Maison Blanche affiche le pire score pour un président américain depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, il suffit de se comparer aux dirigeants des démocraties des pays développés pour voir que l’herbe n’est pas plus verte ailleurs. D’autres se trouvent en bien plus mauvaise posture. Et le New York Times de décerner les bonnets d’âne. Number one : le chancelier Olaf Scholz avec 73 %. Number two : Emmanuel Macron avec 71 %. Voilà, voilà. Number three : attention ça pique, le président sud-coréen Yoon Suk-Yeol. Le président Biden n’arrive qu’en 7e position. Finalement New York peut se rendormir tranquille.

Emmanuel Macron a fait la une de la newsletter du New York Times. Après l’effet de surprise, l’effet Kiss Cool…

Malheureusement, au palais de l’Élysée, les sondages se suivent et se ressemblent. Lundi, dans le baromètre Odoxa – Mascaret réalisé pour L’union, 7 Français sur 10 estimaient qu’Emmanuel Macron n’était pas un bon Président. Au niveau de la cote d’adhésion, le chef de l’État recule tandis qu’Édouard Philippe reste largement en tête devant le Rassemblement national. Pour enfoncer le clou, 75 % des Français interrogés par Odoxa – Backbone Consulting pour Le Figaro disent ne pas faire confiance au président de la République pour réduire la dette.

2024 sera une super année électorale. La moitié de la population mondiale en âge de voter aura été appelée aux urnes dans 68 pays d’ici au mois de décembre. La bonne nouvelle pour Emmanuel Macron, c’est que les prochaines élections sont en 2027. La mauvaise, c’est qu’elles sont en 2027.

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