Vendredi 29 mars, la pharmacie des Aspres (Orne) ferme définitivement faute de repreneur. Agée de 69 ans, Geneviève Gaulard, avait commencé sa carrière comme salariée à Sées avant d’arriver aux Aspres, il y a maintenant 34 ans aux Aspres.
Depuis trois ans, elle cherchait à vendre. » Il y a eu des touches qui n’ont pas abouti car les gens ne veulent plus venir s’installer en campagne ».
Une seule visite en trois ans
Après avoir mis la pharmacie en vente dans une agence, il n’y a eu qu’une seule visite.
C'est un pharmacien qui doit obligatoirement reprendre ce genre d'affaire mais le métier est en voie de disparition. Il n'attire plus car il demande beaucoup de présence
A la veille de fermer son officine, elle reconnaît que « ça fait mal au cœur car c’est encore un service public qui disparaît « .
La population et les infirmières orphelines
De son côté, la population des Aspres est désolée. « C’était un service qui créait de l’activité autour puisqu’on voyait les gens aller et venir. Cela fait un vide. En plus, le médecin généraliste travaille dans le village. C’était pratique, les gens sortaient de chez lui et allaient directement à la pharmacie pour prendre les médicaments. C’est dommage » regrette Françoise.
Des infirmières libérales qui interviennent dans la commune sont aussi navrées de cette fermeture.
Nous étions à la pharmacie, plusieurs fois par jour, au service de nos patients. Après avoir récupéré leurs prescriptions médicales, nous venions les chercher et retournions leur administrer
Aucun retour en arrière
Quand une pharmacie ferme, comme celle des Aspres, il n’est plus possible dans l’avenir qu’un autre pharmacien s’installe. Selon l’article L.5125-4 du code de la santé publique, il faut avoir 2 500 habitants minimum dans une commune.
Vendredi soir donc, la pharmacie ferme définitivement.
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