Européennes : le risque d’ingérences étrangères hante les candidats

Le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale forme ce vendredi les différentes équipes de campagne pour les élections de juin. Principale inquiétude : les cyberattaques russes.

Les équipes de campagne vont suivre une formation pour éviter d'être victimes d'une cyberattaque. (Illustration) Istock
Les équipes de campagne vont suivre une formation pour éviter d'être victimes d'une cyberattaque. (Illustration) Istock

    C’est arrivé la semaine dernière. Le directeur de campagne de l’une des têtes de liste aux élections européennes s’est fait voler son sac à dos dans les transports. Un incident banal pour le commun des mortels. Mais dans un contexte d’intensification des ingérences étrangères, l’équipe de la victime s’est faite suspicieuse au visionnage des images de vidéosurveillance. « Ça n’a pas l’air d’être un vol d’opportunité », lâche un membre de ladite équipe de campagne. Depuis le malheureux événement, la victime ne lâche plus son nouveau sac à dos. Une pointe de paranoïa ?

    Dans ce contexte, ce vendredi, le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) organise une réunion à huis clos avec les équipes de campagne des différents candidats aux élections européennes pour les prémunir contre les éventuelles ingérences étrangères, à l’École militaire, à Paris (VIIe). Toutes les formations politiques candidates y envoient un ou des représentants. Des conseils de base leur seront distillés : vérifier l’émetteur du mail, choisir un mot de passe de 12 à 14 caractères alphanumériques ou encore mettre à jour son antivirus.