JO de Paris 2024 : « Il ne faut pas avoir peur de faire un peu de marche », prévient Valérie Pécresse

La présidente de la région Île-de-France a détaillé ce lundi lors d’une conférence de presse le plan de transports pour Paris 2024. Valérie Pécresse n’a pas hésité à dire qu’il faudra peut-être marcher plus que d’habitude.

    Une petite phrase qui risque d’alimenter de longs débats… Ce lundi, la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse a détaillé son plan de transports pour les Jeux olympiques (26 juillet - 11 août) à l’occasion d’une conférence de presse. « Il ne faut pas avoir peur de faire un peu de marche. C’est bon pour la santé, a-t-elle prévenu. On est au mois d’août. »

    La présidente de Île-de-France Mobilités (IDFM) exposait alors le mode d’emploi du site Anticiper les Jeux. Celui-ci répertorie les différents arrêts et stations par niveau d’affluence en fonction des horaires entre différentes catégories – à éviter, extrêmement fréquenté, très fréquenté, à privilégier – et propose des itinéraires adaptés.



    Des « itinéraires à privilégier » menant au lieu de compétition « nécessiteront parfois de finir certains trajets à pied », a précisé Valérie Pécresse. « Un tiers des visiteurs des Jeux auront entre 25 et 35 ans, on espère qu’entre 25 et 35 ans, on peut de temps en temps prolonger le trajet à pied. » L’ancienne candidate à la présidentielle a étayé un exemple d’un trajet vers Trocadéro, recommandant de s’arrêter à la station précédente et « de marcher 100 mètres » plutôt que d’arriver à un arrêt plein à craquer. « C’est pour miser sur l’intelligence collective. On a mis toute notre intelligence dedans, si vous ne voulez pas en profiter, c’est un choix », a-t-elle vanté.

    L’application « Transport public Paris 2024 », elle, sera lancée en mai dans six langues, sera capable de mesurer « la répartition en temps réel des spectateurs » dans la capitale afin de donner au voyageur le meilleur trajet, indique la région. Place aux itinéraires bis, donc : les usagers habituels doivent « enlever leurs automatismes de transports, les itinéraires qu’on vous donne sont les bons », a insisté Valérie Pécresse.

    D’autres mesures mises en place

    La présidente avait justifié la mise en place d’un tarif de ticket de métro spécial JO à 4 euros par la nécessité de renforcer de 15 % la fréquence des lignes : le renforcement atteindra 23 % pour huit lignes desservant les sites olympiques et de 60 à 70 % pour trois lignes particulièrement sollicitées (métro 9, RER A et RER C). Pour assurer cette offre supplémentaire, le recrutement de 300 conducteurs est en voie d’achèvement, a indiqué IDFM.

    Pour desservir les sites éloignés des gares (Roland-Garros, Parc des Princes, Versailles, St-Quentin-en-Yvelines, Vaires-sur-Marne), 300 bus, soit « un bus par minute » et par site, seront déployés, a détaillé Valérie Pécresse. Ces navettes seront accessibles gratuitement. Un autre type de navettes, 150 en tout, sera mis en place pour convoyer les personnes handicapées et leurs accompagnants des huit gares parisiennes à l’entrée des sites.



    Environ 2 000 vélos électriques supplémentaires de la région, Véligo, seront disponibles pour un abonnement d’un ou deux mois à 53,90 euros, contre 40 euros sur six mois d’ordinaire.

    Le Comité d’organisation (Cojo) a demandé à la région de prendre en charge financièrement les déplacements des 200 000 accrédités (athlètes, officiels, journalistes…), soit un budget d’un peu moins de 10 millions d’euros, a indiqué l’entourage de Valérie Pécresse, confirmant une information du Monde. Le Cojo peut « optimiser » ses recettes, ayant « encore des sponsors à aller travailler » et « des places à vendre », a-t-elle estimé.