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Malaisie: des dirigeants de supérette inculpés pour des chaussettes «Allah»

Bloc justice
Photo d’archives / Fotolia


Un tribunal malaisien a inculpé mardi cinq dirigeants d'une chaîne de supérettes et de leur fournisseur pour atteinte aux sentiments religieux après que plusieurs paires de chaussettes portant le mot «Allah» ont été mises en vente dans l'un de ses magasins. 

L'affaire avait suscité une rare remontrance de la part du roi de Malaisie, qui avait demandé l'ouverture d'une enquête et l'adoption de «mesures strictes» à l'encontre des parties coupables.

Les photos des chaussettes se sont répandues sur les réseaux sociaux, suscitant l'indignation de l'opinion publique, certains musulmans les considérant comme insultantes, d'autant que leur vente a eu lieu pendant le mois du ramadan.

Chai Kee Kan, 57 ans, directeur général de la chaîne locale KK Super Mart, et son épouse, directrice de l'entreprise, ont été inculpés pour «intention délibérée de blesser les sentiments religieux» dans ce pays à majorité musulmane, selon un acte d'accusation consulté par l'AFP.

Trois responsables du fournisseur Xin Jian Chang ont été accusés de complicité.

Tous ont plaidé non coupable et risquent une peine d'emprisonnement maximale d'un an ainsi qu'une amende, en cas de condamnation. Les cinq personnes ont été libérées sous caution.

Le procureur adjoint Masri Mohamad Daud a déclaré à la presse que la prochaine audience aurait lieu le 29 avril.

KK Super Mart a présenté ses excuses pour les chaussettes, déclarant avoir pris des mesures pour les retirer immédiatement de la vente.

Le fournisseur Xin Jian Chang a également fait acte de contrition, déclarant que les «chaussettes problématiques faisaient partie d'un lot plus important de 18 800 paires commandées» à une entreprise basée en Chine.

Il a précisé que «seules cinq paires de chaussettes» comportaient le mot sensible.

L'islam est la religion officielle de la Malaisie, où les musulmans représentent plus des deux tiers des 34 millions d'habitants du pays.

La religion est une question sensible dans ce pays qui a connu des émeutes raciales meurtrières en 1969.

La semaine dernière, le sultan Ibrahim Sultan Iskandar a rappelé aux Malaisiens qu'ils devaient veiller à l'harmonie sociale en s'abstenant de discuter des questions sensibles liées à la religion, à la race et à la royauté.

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