Cette prise en charge permet d'ailleurs d'augmenter significativement le nombre de victimes qui portent plainte. En Belgique, on estime qu'une victime de viol sur dix porte plainte. Mais si ces victimes sont accompagnées dans un CPVS, elles sont plus de 64% à le faire ou à penser le faire.
Aujourd'hui, enfin, on ne sous-estime plus le phénomène des violences sexuelles.
"Aujourd'hui, enfin, on ne sous-estime plus le phénomène des violences sexuelles. On s'attaque à une montagne. Mais ce qu'on doit faire maintenant, c'est accélérer la prise en charge, aider davantage, soutenir au maximum", estime Marie-Colline Leroy. A Bruxelles, en moyenne trois victimes de violences sexuelles sont prises en charge chaque jour. C'est pourquoi les autorités prévoient la création d'un nouveau centre à Halle-Vilvoorde. "Au plus près, au mieux c'est pour la victime", pointe-t-elle.
Deux autres centres sont également prévus dans le Brabant-Wallon et à Mons, "ça fait partie des accord budgétaires qu'on a obtenu dans ce gouvernement". Le futur centre dans le Brabant-Wallon doit notamment venir accompagner les victimes de violences sexuelles dans le monde estudiantin.
La secrétaire d'Etat rappelle également l'importance de la prévention et de l'éducation au consentement : "Quand on rentre dans un CPVS, ça veut dire que quelque chose de grave s'est passé". "On veut prévenir et éviter que ça arrive", rappelle-t-elle.
Sur le plan de la lutte contre les violences sexuelles, Marie-Colline Leroy dresse un bilan positif. "Ça a été une priorité de la Vivaldi de s'attaquer aux violences sexuelles, physiques et psychologiques. On a abouti à une loi 'stop féminicides', on a abouti à une loi-cadre que je présente aujourd'hui, et on a obtenu des financements qui vont avec. Pour les écologistes, c'était une grande priorité et on a avancé comme on n'a jamais avancé avant", conclut-elle.