Trump renfloué, “shutdown” pas évité, Babar endeuillé : les informations de la nuit

Trump va se renflouer avec l’entrée en bourse de son réseau social Truth Social. La société de médias de l’ancien président, Trump Media and Technology Group, va fusionner avec une entreprise cotée en Bourse, Shareholders of Digital World Acquisition Corp., après un vote favorable lors d’une assemblée générale. Selon le Wall Street Journal, les 60 % du réseau social détenus par Donald Trump représenteraient “une manne d’environ 3 milliards de dollars qui pourrait mettre fin à une crise financière pesant sur sa campagne présidentielle”. Cette valorisation est le résultat des “achats frénétiques” d’actions de la société écran par les partisans de Trump, faisant artificiellement gonfler sa cotation, explique le journal économique. Truth social, fondé par Trump après avoir été exclu des plateformes grand public (Twitter et Facebook) en 2021, pourrait ainsi devenir “son meilleur investissement de tous les temps”, devine le Wall Street Journal, pour qui “cela marque un nouveau tournant dans l’histoire financière tumultueuse de Trump”. L’opération intervient alors que le candidat républicain fait face à des frais de justice colossaux, notamment les 454 millions de dollars de caution dans une affaire de fraude, dont il doit s’acquitter dans les jours qui viennent. Toutefois, la disponibilité de cette manne ne devrait pas immédiate, Trump ayant l’obligation légale d’attendre six mois avant de vendre ses actions. Sauf en cas de “dérogation”, dont il n’est pas certain qu’elle lui soit octroyée par le conseil d’administration, précise le quotidien.

Le congrès américain ne réussit pas à éviter un “shutdown” partiel de l’administration. Malgré le vote vendredi par la Chambre des représentants du projet de loi de finance de 1 200 milliards, l’arrêt partiel du gouvernement n’a pas pu être évité. Le Sénat, qui a commencé à débattre du texte vendredi après-midi, n’est en effet pas parvenu à l’adopter dans les temps, c’est-à-dire vendredi à minuit (5 heures à Paris). À la Chambre, la législation a été votée sur une ligne bipartisane de 286 voix contre 134, les démocrates ayant fourni le soutien nécessaire pour surmonter l’opposition des républicains d’extrême droite. Exaspérée, Marjorie Taylor Greene a entamé la procédure pour évincer le chef de sa propre majorité, Mike Johnson, précisant qu’elle avait surtout voulu envoyer un “avertissement” au speaker, rapporte CBS News. Le texte est ensuite passé dans la chambre haute du Congrès, où certains sénateurs républicains ont cherché à l’amender pour ralentir son adoption. Le shutdown a donc commencé samedi à minuit une, mais il devrait, selon CNN, pas durer plus que quelques jours, avec un vote attendu lundi soir.

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