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Du grand Patrick Bruel mardi soir à Troyes

Moins de cinq ans après son dernier concert à Troyes, Patrick Bruel, toujours très attendu, s’est produit à guichets fermés mardi soir au Cube. Il a offert au public très en forme un show époustouflant et inattendu, mêlant émotions et moments festifs.
Journaliste Culture et loisirs
Temps de lecture: 3 min

Encore une fois, le public aubois était au rendez-vous pour accueillir comme il se doit Patrick Bruel, presque cinq ans après son dernier concert troyen. Encore une fois, il a joué à guichets fermés. Encore une fois, l’artiste a livré une prestation magistrale, digne des plus grands, offrant une entrée remarquée et remarquable. Classe et élégante. Devant une foule en délire et un parterre déjà debout.

Il ne faut pas plus de quelques notes ni de quelques secondes pour que les spectateurs se lèvent tel un seul homme. Un concert de Patrick Bruel assis relèverait presque du sacrilège, tant chaque mélodie et chaque chanson vous donnent envie de danser et de chanter. Ça tombe bien, il sait parfaitement jouer et jongler entre moments doux et festifs.

Ce n’est pas un simple concert mais bien un spectacle époustouflant tant musicalement que techniquement.

Patrick Bruel n’a pas seulement le sens du spectacle et de la comédie, il a aussi l’art et le talent de proposer un show bluffant. Patrick, ce sont des tubes, des indémodables comme Alors regarde, Place des grands hommes, le Café des délices, Marre de cette nana-là, devenus des grands classiques qu’on connaît par cœur et qu’on chante toujours avec le même plaisir et la même énergie. C’est aussi des reprises, des nouveaux titres (Origami), des pépites dénichées dans ses premiers albums (L’appart) moins connus et des instants suspendus hors du temps (Je reviens).

Pendant plus de deux heures, il nous a plongés dans un véritable film, celui de sa vie, de nos vies, de l’histoire du monde. Capable d’offrir sa version de Tu m’oublieras, remis au goût du jour par Larusso, et de vous transporter de son appartement d’étudiant à l’univers de Missak Manouchian, en lisant la dernière lettre écrite à son épouse Mélinée. Ce n’est pas un simple concert mais bien un spectacle étonnant, époustouflant tant musicalement que techniquement, avec la mise en scène et les vidéos projetées en arrière-plan.

Citant Camus, il s’engage en chantant pour la paix dans le conflit israélo-palestinien. La date du 7 octobre 2023 s’affiche. Pas besoin d’en dire plus. Les textes et les images parlent d’eux-mêmes. L’assistance applaudit avec chaleur, dignité et pudeur.

On s’attendait à toi mais on ne s’attendait pas à ça. Et c’est bien là l’apanage des grands. Le public sait bien qu’il lui a trop dit mais il lui redit quand même, dans une belle communion avec leur idole, qu’il l’aime tout simplement.

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