Le chef-d’œuvre de Raphaël découvert sur Internet en 2023 bientôt exposé dans une basilique du Var

C’était l’une des grandes découvertes artistiques de l’année 2023, que le public va bientôt pouvoir admirer dans un lieu unique ! Peint vers 1505 sur un panneau de bois de peuplier, le superbe Portrait de Marie Madeleine, authentifié le 4 octobre 2023 comme étant de la main de Raphaël (1483–1520), grand maître de la Renaissance italienne, va être exposé pendant un mois à partir du 20 avril 2024, dans la sacristie de la basilique Sainte-Marie-Madeleine de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var).

Cette basilique varoise du XIII^e siècle, construite sous l’impulsion de Charles II d’Anjou et qui vient tout juste d’être restaurée, est le plus grand édifice de style gothique bâti en Provence. Elle se situe à une vingtaine de kilomètres de la grotte où Marie Madeleine, disciple de Jésus et premier témoin de sa résurrection, aurait passé les trente dernières années de sa vie (un lieu également très visité).

Une fascination jamais démentie pour Marie Madeleine

Cette grotte de la Sainte-Baume abrite dans sa crypte ce que l’Église présente comme les reliques de la sainte Marie Madeleine : son crâne, enchâssé dans un casque d’or et protégé par un globe de verre, ainsi qu’un lambeau de chair enclos dans un tube en cristal.

voir toutes les images

Haut lieu de pèlerinage chrétien, elle est considérée comme le troisième tombeau de la chrétienté après Jérusalem et Rome, sépultures reconnues du Christ et de saint Pierre. Un lieu encore plus visité depuis la publication en 2003 du best-seller de Dan Brown, Da Vinci Code, qui s’appuie sur une légende selon laquelle Marie Madeleine aurait été la compagne de Jésus et lui aurait donné une descendance.

Acheté sur internet, le tableau s’est révélé être de Raphaël

Ce portrait de Marie Madeleine, qui y sera bientôt exposé, avait été acheté 34 000 euros sur internet à une galerie londonienne par des collectionneurs français. Ignorant sa véritable valeur, mais frappés par sa qualité, les acheteurs avaient consulté des experts qui ont décrété, suite à de nombreuses analyses, qu’il s’agissait d’un Raphaël – et plus précisément de sa version (plus réussie) de la célèbre Marie Madeleine du Pérugin (1500), conservée au palais Pitti de Florence. Ses heureux propriétaires avaient alors immédiatement exprimé leur souhait de partager cette découverte avec le grand public. Ce qui sera bientôt chose faite, en attendant son éventuelle entrée dans un musée !