France - Chili : pour les Bleus, la victoire en attendant mieux
Au début du printemps, à 80 jours du coup d’envoi de l’Euro, l’équipe de France s’est reprise, en dominant des Chiliens qui ont donné une très bonne réplique. Mais on ne peut pas dire que ce fut suffisant, tant l’ensemble a manqué d’allant et de maîtrise, de dynamisme aussi.
Surtout, les Bleus ont confirmé qu’ils ont toujours deux gros problèmes. Ils ne savent plus démarrer un match. Après l’Allemagne qui les avait surpris au bout de sept secondes il y a trois jours (0-2), le Chili n’a eu besoin que de six minutes pour ouvrir le score, ce mardi, sur un tir croisé de Nunez (0-1, 6e).
Deschamps aura des choses à dire
L’autre souci pour les Français est qu’on entre dans leur défense comme dans du beurre. Les Chiliens se sont bien amusés sur le premier but, avec une combinaison à droite qui a permis à Isla de trouver Nunez seul au milieu de quatre Français. Puis Vargas, seul toujours au milieu de Saliba et Konaté, a mis une tête sur le poteau (50e). Et à la suite d’une mauvaise passe en talonnade de Giroud, Osorio a pu s’avancer seul toujours pour placer un tir croisé qui a battu Maignan pour la seconde fois de la soirée (82e).
Deux buts encaissés après les deux buts contre les Allemands, ce n’est pas exactement la fiabilité défensive qu’on attend d’un favori pour l’Euro. Et encore moins la philosophie de Didier Deschamps, qui aura des choses à dire dans le vestiaire et à remettre en place avant le départ pour l’Allemagne en juin.
Mais au sortir de ce rassemblement de mars, le constat est aussi que les Bleus ont toujours leur réservoir de talents. Ce mardi, dans un nouveau jour sans pour le capitaine Mbappé qui a été copieusement sifflé par le public marseillais comme prévu, c’est Randal Kolo Muani qui est sorti du lot et a porté son équipe du début à la fin, ou presque.
Après l’égalisation un peu chanceuse de Fofana, dont le tir du gauche a été dévié (19e), l’attaquant du PSG, qui connaît bien des misères avec Luis Enrique a Paris, s’est totalement libéré. Bien servi par Théo Hernandez, dont on a aimé le retour également pour ses rushs et ses coups de patte, l’attaquant a montré toute sa volonté de réussir en dominant deux défenseurs pour marquer d’une tête croisée (2-1, 26e). Inarrêtable pendant tout le match, sauf en faisant faute, Kolo Muani s’est encore distingué en offrant le troisième but à Giroud (son 57e en Bleu), à la suite d’un grand numéro côté droit.
Clauss et Camavinga sortent sur blessure
L’un des enseignements de la soirée est que Kolo Muani, qui était peut-être encore en balance, a définitivement validé son billet pour l’Euro en avalant les espaces. On ne peut pas en dire autant de Clauss, qui n’a pas eu l’occasion de s’exprimer, touché à la cuisse gauche dès la 8e minute. Eduardo Camavinga a lui aussi dû quitter le terrain trop tôt en sortant avant la pause la cheville en vrac.
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Ce sont les preuves supplémentaires que ce rassemblement de mars, au cœur de la saison, avant des matchs décisifs un peu partout, a tiré sur la mécanique plus qu’autre chose et n’a pas été servi par un mental frais et dispo.
Dans ce contexte, gagner était important pour un printemps plus doux. « Après l’Allemagne, on avait à cœur de répondre. On était attendus sur l’agressivité. On a répondu présent contre une belle équipe. Et malgré l’entame manquée, on a su monter en puissance », s’est félicité Youssouf Fofana. Avec le sourire retrouvé.
