Agressions sexuelles, viols et trafic humain: on vous explique les accusations contre Puff Daddy

Agressions sexuelles, trafic humain, harcèlement, viols: Sean Combs, alias Puff Daddy ou Diddy, fait face à de nombreuses accusations. Il est sur le point de devenir la prochaine vedette à tomber dans la foulée du mouvement #MeToo.

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Le 25 mars, des policiers armés ont fait irruption dans deux des luxueuses résidences de l’artiste situées à Los Angeles et à Miami. Depuis le mois de novembre, huit femmes ont déposé un total de six poursuites civiles contre le rappeur qu’elles accusent de violences sexuelles.

Plusieurs allégations formulées par d’autres célébrités refont également surface sur les réseaux sociaux et dans les médias.

Puff Daddy nie tous les faits qui lui sont reprochés et aucune accusation criminelle n’a officiellement été portée contre lui. Il a toutefois quitté les États-Unis depuis les allégations.

Un cauchemar de 10 ans

Le 16 novembre, la chanteuse Cassie, de son vrai nom Casandra Ventura, a déposé la première plainte contre Puff Daddy. Elle l’accuse d’agression sexuelle, de trafic humain et de voie de fait.

La jeune femme affirme que les abus se sont déroulés sur une période de 10 ans et qu’ils ont commencé lorsqu’elle a rencontré le rappeur, en 2005. Elle avait alors 19 ans et Combs en avait 35.

La plainte évoque un viol qui aurait eu lieu en 2008. La plaignante affirme aussi que le rappeur l’aurait battue à plusieurs reprises, dont une fois à coups de pied au visage.

Puff Daddy aurait également obligé Cassie à avoir des relations sexuelles avec des travailleuses du sexe dans différentes villes pendant qu'il la filmait en se masturbant.

Droguées, violées et battues

À peine une semaine après le dépôt de la première poursuite, le 24 novembre, une deuxième femme, Joie Dickerson-Neal, a intenté une poursuite contre le millionnaire. Elle l’accuse de l’avoir droguée et violée en 1991, alors qu’elle était étudiante. L’agression aurait été filmée et montrée à d’autres parties.

Cinq autres femmes ont déposé des plaintes en novembre et décembre, évoquant des viols, des viols collectifs et des voies de fait. Trois d’entre elles affirment qu’elles étaient mineures au moment des agressions présumées.

La plus récente poursuite a été déposée le 26 février dernier. Le producteur Rodney «Lil Rod» Jones soutient lui aussi avoir été drogué à son insu et contraint d’avoir des relations sexuelles avec des travailleurs du sexe embauchés pas Combs.

La plainte souligne aussi que Puff Daddy organisait fréquemment des «sex trafficking parties» pendant lesquelles des célébrités s’adonnaient à une multitude d’actes illicites.

Accusé par de nombreuses célébrités

Il y a déjà longtemps que Sean Combs fait l’objet d’allégations de violence sexuelle. Plusieurs célébrités le comparent maintenant à R. Kelly, le chanteur américain condamné à 30 ans de prison pour crimes sexuels et à 20 ans de prison pour pédopornographie.

Au mois de décembre, le rappeur 50 Cent a d’ailleurs annoncé qu'il voulait produire une série sur Combs dans le style de la série documentaire Surviving R. Kelly. Les recettes seront reversées aux victimes d'agressions sexuelles.

Dream Hampton, la productrice du documentaire du R. Kelly, a déclaré au New York Times que Sean Combs allait devoir rendre des comptes. «Puff est fini», a-t-elle déclaré.

Le chanteur Usher, qui a vécu avec le rappeur pendant un an alors qu’il avait 14 ans, a affirmé au magazine Rolling Stone avoir assisté à plusieurs événements qui l’ont marqué dans la résidence de Puff Daddy.

«C’était fou. Il y avait toujours des filles. On ouvrait une porte et on voyait quelqu'un en train de le faire, ou plusieurs personnes dans une pièce en train de faire une orgie. On ne savait jamais ce qui allait se passer», a indiqué l’artiste.