Une caméra de surveillance inviolable et un logiciel israélien pour surveiller le bastion de l’extrême gauche à Brest
C’était la dernière métropole à ne pas être équipée de caméras de vidéosurveillance. Brest en a désormais 15. Des caméras à 360° avec un logiciel de pointe. La dernière est juchée place Guérin, place forte de l’extrême gauche brestoise, qui a récemment été le théâtre d’interventions musclées. Les riverains soupirent, les « antifas » condamnent une « atteinte à la liberté ».
« Je ne sais pas quoi en penser. C’est une forme de dissuasion, ok, mais j’aimerais pas qu’on scrute H24 mes moindres faits et gestes quand je vais boire un coup sur une terrasse ». Chez les commerçants et riverains de la place Guérin, à Brest (Finistère), les avis sont partagés quant à l’installation d’une caméra panoramique nouvelle génération au cœur de ce bastion de l’extrême gauche locale.
Juchée à près de 6 m de haut sur un mât en métal renforcé anti-vandalisme, celle-ci est équipée, au même titre que les autres installées principalement dans le centre-ville, d’un logiciel de relecture rapide, intégré par l’entreprise Milestone et fourni par la société israélienne Briefcam, une pointure en matière de cybersécurité. « Nos équipes techniques ont fait ce choix pour couvrir des besoins spécifiques et gagner du temps, justifie le sous-préfet de Brest, Jean-Philippe Setbon, en charge du dossier. Le logiciel intégré à ces caméras multiples (cinq objectifs par système) et à 360° permet de faciliter le travail des enquêteurs. Au lieu de visionner des heures et des heures de bandes en continu, on peut ainsi rentrer des critères particuliers et cela sort rapidement les images demandées ».
