Emmanuel Macron était plus préoccupé durant le week-end par le blocage des débats sur la réforme constitutionnelle que par l'affaire Alexandre Benalla, a déclaré lundi le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, devant la commission d'enquête de l'Assemblée nationale constituée sur ces faits.
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Lors de cette rencontre avec le chef de l'Etat, "avons-nous parlé des faits ? Le moins possible", a dit Gérard Collomb, provoquant une première vague de rires parmi les députés.
Avec le président, "la discussion est simple : la vérité, rien que la vérité, les faits rien que les faits", a-t-il ajouté.
"Le président de la République était plutôt préoccupé de l’avancement de la réforme constitutionnelle et des blocages qui pouvaient exister", a poursuivi Gérard Collomb, provoquant à nouveau des rires.
Depuis la révélation de cette affaire par le quotidien Le Monde, les travaux de l'Assemblée ont été bouleversés, les
députés de l'opposition demandant des comptes au chef de l'Etat et au gouvernement, retardant d'autant les travaux sur la réforme constitutionnelle.
Devant la commission d'enquête, le ministre de l'Intérieur s'est défendu de tout manquement, estimant qu'il n'avait pas alors à saisir la justice ni l'IGPN (Inspection générale de la police nationale) - police des polices - puisque l'administration et l'Elysée étaient au courant des faits.
