Près de Fougères : non, la Mère Poulard n'est pas à vendre

Le directeur de la biscuiterie du groupe Mère Poulard installée à Saint-Etienne-en-Coglès monte au créneau pour "rétablir certaines vérités".

Sébastien Pautrel, directeur de la biscuiterie la Mère Poulard installée dans la zone de Saint-Eustache, en bordure de l'A84 à Saint-Etienne-en-Coglès.
Sébastien Pautrel, directeur de la biscuiterie la Mère Poulard installée dans la zone de Saint-Eustache, en bordure de l’A84 à Saint-Etienne-en-Coglès. (©La Chronique républicaine)
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Il ne voulait pas rester silencieux.

Contrarié par un article de nos confrères de Capital où « beaucoup de choses écrites sont erronées », Sébastien Pautrel, directeur général adjoint du groupe, en charge de la biscuiterie la Mère Poulard de la zone de Saint-Eustache, Saint-Etienne-en-Coglès , monte au créneau.

Il veut « rétablir les vérités car ce qui est dit fait du mal à la marque ».

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« Complètement faux »

Sébastien Pautrel ne nie pas les difficultés du groupe Mère Poulard, dont l’activité tient essentiellement au tourisme au Mont Saint-Michel : « Le Mont a été fermé cinq mois sur douze à cause de la covid, c’est donc évident que l’économie s’en ressent. »

Mais il dément fermement la mise vente de la biscuiterie : « C’est complètement faux ».

Il admet tout de même qu’Eric Vannier, le PDG, « recherche des investisseurs pour entrer au capital ». 

« Nous cherchons à accompagner le développement de la biscuiterie en France et à l'export car nous voulons franchir un palier. Cette recherche de financement est plurielle et a débuté avant mars 2020. La crise de la Covid-19 a bien évidemment suspendu cette recherche et nous n'avons repris contact que très récemment avec des partenaires financiers potentiels et de natures diverses. »

Sébastien PautrelDirecteur de la biscuiterie la Mère Poulard

2020, comme en 2019

Sébastien Pautrel s’étonne également des données financières avancées. 

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« Le chiffre d'affaires de la biscuiterie est identique à celui de 2019, notre meilleure année et notre résultat d'exploitation s'est encore amélioré. »

Sébastien Pautrel

Il reconnaît que la covid a durement impacté les ventes de gâteaux estampillés Mère Poulard dans les stations-service d’autoroute, boutique d’aéroport et grands magasins parisiens, « mais ces secteurs pèsent, au total, pour 15 % du chiffre d’affaires global. »

À l’inverse, les biscuits se sont mieux vendus dans les grandes surfaces (+15 %) et à l’export (+20%). Deux branches qui pèsent 75 % du chiffre d’affaires de l’usine.

Quant à la fermeture des boutiques Mère Poulard, elle n’est pas subie mais liée à la stratégie de conquête de la grande distribution.

Sébastien Pautrel avait clairement énoncé dans un article de la Chronique, publié en avril 2018, la fin programmée de ces magasins (Rennes, Saint-Malo, Dinan et même Paris Opéra) « afin de ne pas concurrencer nos propres produits dans les grandes surfaces ».

Seules devaient subsister la boutique du Mont Saint-Michel et le magasin d’usine de Saint-Etienne-en-Coglès.

70 équivalents temps plein

Entre la fabrication des gâteaux secs et la mise en place du conditionnement des emballages, la biscuiterie la Mère Poulard emploie 70 équivalents temps plein sur son site de Saint-Etienne-en-Coglès (10 de plus qu'en 2018). Deux autres créations de poste sont prévues « après le covid », assure Sébastien Pautrel.

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