Échalote traditionnelle : à quand le respect du protocole d'inscription au catalogue ?

À la demande de Stéphane Cloarec, maire de Saint-Pol-de-Léon, une réunion d'information sur l'échalote traditionnelle a réuni maires, députés, élus du Département et de la Région.

Réunion Saint-Pol
De G à D : Stéphane Cloarec, maire, Bernard Cadiou, président du collectif de l'échalote traditionnelle, Aline Chevaucher, conseillère départementale, Camille Le Monnier, collectif de l'échalote traditionnelle, et Olivier Le Bras, conseiller régional ©Collectif de l'échalote traditionnelle de Bretagne
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« La situation est ubuesque. Et ça dure depuis 28 ans ». Président du collectif de l’échalote traditionnelle de Bretagne, Bernard Cadiou ne décolère pas. « En ayant réussi à inscrire la variété Innovator au catalogue européen des échalotes de semis sans aucun protocole de classification, les obtenteurs hollandais sont hors-la-loi. Et ils en ont 20 ou 30 autres sous le coude ». Mais, pour l’instant, impossible pour la filière française de faire entendre raison à l’Union européenne. « Ils sont dans leur tour d’ivoire. Et on n’arrive à avoir personne ».

Les élus font front commun

C’est pour tenter de faire front commun que Stéphane Cloarec, maire, a invité maires, députés et élus du conseil départemental du Finistère et de la Région Bretagne, le 14 mars dernier, à Saint-Pol-de-Léon. « Nous ne sommes pas contre l’échalote de semis », rappelle Bernard Cadiou. « On demande juste le respect de la procédure d’inscription ».

Dans les jours à venir, les élus devraient faire parvenir un courrier commun au ministre de l’Agriculture français et à la Commission européenne. « Il faut qu’Innovator soit désinscrit du catalogue des échalotes de semis. Et que le protocole soit respecté pour les futures variétés ». Et le président du collectif de l’échalote traditionnelle de Bretagne de dénoncer une situation fortement déséquilibrée. « C’est le pot de terre contre le pot de fer ! Si les élus néerlandais font tous front pour défendre les intérêts de leur pays, il n’y a jamais eu de vraie volonté politique française pour mettre de l’ordre dans ce dossier ».

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Une IGP en bonne voie

Cette réunion a aussi été l’occasion d’évoquer la demande d’IGP, indication géographique protégée, engagée pour l’échalote traditionnelle. « Le dossier avance bien », se félicite Bernard Cadiou. « Le 12 décembre dernier, l’Inao a accepté notre dossier ». Et une commission d’enquête devrait se déplacer dans la zone légumière au printemps et en été, afin de commencer à valider le cahier des charges proposé par le collectif. « Notre objectif est de parvenir à boucler ce dossier en 6 ans maximum. Pour l’instant, les délais sont tenus ».

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