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« Le petit Guetta de Keremma », titrait Le Télégramme, il y a 14 ans, à propos de Kevin Bihan, alias DJ Aerial Carbon. Et aujourd’hui, le Léonard illumine les soirées parisiennes avec un nouveau nom de scène : Bomo.
« Bomo, c’était mon pseudonyme utilisé quand j’évoluais au sein de la communauté des joueurs de jeux vidéo », s’empresse d’indiquer le musicien originaire de Plounévez-Lochrist (29), près de Keremma, en Tréflez (29). Âgé aujourd’hui de 33 ans, le disc-jockey (DJ) anime bon nombre de nuits parisiennes, à l’occasion, entre autres, de la Fashion week et de soirées programmées dans des palaces de la capitale pour le compte de Rêvarte, société spécialisée dans l’événementiel. Le Breton mixe ainsi dans des soirées organisées pour Cartier, LVMH, Lacoste, TikTok, Spotify… « Pour moi, c’est grandiose de jouer dans les palaces. Je ne suis quand même qu’un petit gars de Plounévez-Lochrist. Je suis vraiment fier du chemin parcouru », s’enthousiasme Bomo.
Que de chemin en effet parcouru pour l’ancien élève du lycée du Kreisker, à Saint-Pol-de-Léon (29), qui s’était initialement orienté vers des études de vente-action marchande. « On me disait que j’avais le physique de l’emploi et que j’aurais été un bon vendeur de vêtements. Mais je me suis vite rendu compte que ce métier n’était pas pour moi. Moi qui ai été bercé par la musique, dès ma naissance, avec mes parents fans de disco, de funk, de variété et de pop. »
À l’âge de 15 ans, Kevin se passionne pour l’electro. « Je mixais 24 heures sur 24 sur mon ordinateur. » À 17 ans, il anime sa première soirée derrière les platines, « à l’occasion d’une soirée mousse, comme à Ibiza », non pas aux Baléares, mais au foyer des jeunes de Plouescat (29). « J’ai su à cet instant que c’était ça que je voulais faire, dit-il. J’étais heureux de voir ces 200 jeunes et parents danser et sourire. »
Non loin de Plouescat, à Berven, en Plouzévédé (29), il commence à mixer dans la discothèque Le Neptune. « Quand j’ai vu le lieu, je me suis dit que ce serait mon terrain de jeu. » Il compose un morceau, « What you want ». Celui-ci devient un tube et fait une entrée fracassante dans le top 10 des charts des radios. Un titre qui figure même dans une compilation aux côtés de ceux interprétés par Kylie Minogue, Rihanna, David Guetta, Lady Gaga… « What you want » a enregistré des centaines de milliers d’écoutes et de téléchargements. La gloire mais pas l’argent… « Quand on commence dans cette industrie, on n’est pas protégés et on n’est pas, non plus, très regardants concernant le contrat. J’ai perdu beaucoup de royalties et la chute a été terrible. »
De 2010 à 2013, il anime une émission musicale hebdomadaire sur Radio U, la webradio de l’Université de Bretagne occidentale. « Mais le métier de DJ me manquait et j’ai donc mis le cap sur Paris où j’ai assuré la promotion et la communication de soirées à l’affiche de clubs parisiens. »
Et, en 2016, le jeune Breton décroche le Graal. « Sur les Champs-Élysées, Cathy et David Guetta ont ouvert un club et ils m’ont demandé d’en être le DJ, ce que j’ai assuré pendant trois ans avant que l’endroit ne soit repris par un type qui n’avait pas la même la vision que celle de Cathy et David Guetta. Alors, je suis parti. »
Bientôt les Jeux olympiques
Il déserte la capitale. « Je voulais aller voir ce qui se passait ailleurs afin de piocher des idées : au Japon, aux États-Unis… Cela m’a permis de me renouveler sur le plan musical. » De retour à Paris, il monte, début 2020, sa société d’organisation de soirées. « Mais, deux mois plus tard, le covid-19 m’a coupé l’herbe sous le pied. En 2022, à la sortie de la crise sanitaire, ma vie a repris sur des chapeaux de roue. Mon téléphone s’est remis à sonner tous les jours et je jouais cinq à six fois par semaine. » Il se souvient, notamment, de cette croisière qu’il a animée, en 2023, en pleine nuit, sur la Seine, à Paris… « Il y avait 300 à 400 personnes : des créateurs de mode, des stars américaines, des mannequins, des influenceurs… » Lors des deux derniers étés, le DJ a fait régulièrement danser 5 000 à 6 000 personnes sur les quais de Seine. « Pour les Jeux olympiques, on y sera également », annonce-t-il.
Financièrement, l’artiste finistérien reconnaît « bien vivre » de son métier. « Mais, dans ce milieu, tu ne sais pas ce qui peut t’arriver », précise celui qui souhaiterait poursuivre sa carrière à l’étranger. « J’aimerais tenter une aventure aux États-Unis, en Australie, à Singapour… Mon prochain challenge, c’est l’international afin de partager mon savoir-faire. »
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En attendant, c’est dans le Léon qu’il revient régulièrement s’oxygéner : « La Bretagne est ancrée dans mon cœur pour toute la vie et il n’a jamais été question de lui tourner le dos ».
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