Mi-février, il a été bombardé sauveur du RWDM, en mission commando " maintien ", direction les Play-Down. Ex de Monaco, il évoque Kylian Mbappé, les frites, José Mourinho, la vitesse dans le foot, Enzo Scifo, le dribble inutile, Banksy, les longs trajets en bus et Vladimir Poutine. Mais aussi la Playstation, les pilotes de chasse, Thierry Henry, les cours de maths, Christ Makosso, le bus à garer, Pamela Anderson, les bêtises défensives et Philippe Léonard. Et bien sûr… la Transnistrie. Bruno Irles (coach RWDM) passe " Sur Le Gril ".
Son petit bouc de poils blancs sous la lippe arpente le Stade Machtens depuis un gros mois : quatre matches… dont trois défaites et un partage. Mais il ne se sépare pas (jusqu’ici…) de son sourire enjôleur, de sa voix douce et de ses petits yeux attentifs.
" Avec mon faciès et mes yeux bleus, on me prend souvent pour un Scandinave " sourit Bruno Irles. " Mon nom est espagnol car mes grands-parents étaient de Valence, puis on s’est retrouvés en Algérie française : on est des Pieds-Noirs, en fait… Si j’ai du stress vu la situation sportive actuelle ? J’en ai vu d’autres… (NDLA : Bruno Irles a joué dix ans à Monaco dans les années 90, avec notamment Thierry Henry, David Trézeguet, Enzo Scifo et Philippe Léonard !). On espère toujours repartir de l’avant au niveau des résultats, mais le moral reste bon et je suis très optimiste pour l'objectif pour lequel je suis venu, à savoir le maintien. Hier encore, j’étais en jour off… mais j’ai bossé durant sept heures sur notre match de dimanche au Cercle. Je ne vais pas vous cacher qu’en arrivant ici, je ne voyais pas comment on éviterait ces Play-Down... Donc mon but, c’était d’amener de la confiance et un contenu suffisant pour aborder sereinement ce tour final. De nature, je suis calme et introverti, peu démonstratif, mais intérieurement ça bouillonne. Quand je suis avec mes joueurs et que je ne suis pas content, je le leur fais entendre. Si on perd sur des aspects qu’on n’a pas ou mal préparés, c’est ma faute. Mais quand on a bossé des trucs en semaine et que le week-end, on commet ces mêmes erreurs, je ne supporte pas… et le ton monte ! Comme avec mes enfants... Mais vous ne touchez pas vos joueurs de la même manière : les uns c’est avec des mots, les yeux dans les yeux, d’autres c’est avec de la vidéo, et d’autres ont besoin d’être sur le terrain pour ressentir. "