Après la réception d'un mail menaçant d'un attentat, les lycées de Salon et Miramas sous surveillance

Par E.Eb.

A Craponne, mardi 26 mars, vers 10h, un véhicule de la police municipale montait la garde.

A Craponne, mardi 26 mars, vers 10h, un véhicule de la police municipale montait la garde.

Photo DR

Salon-de-Provence - Miramas

Les trois lycées de Salon, Adam-de-Craponne, l'Emperi et le Rocher, mais aussi les Alpilles à Miramas, ont reçu un mail les menaçant d'un attentat mardi 26 mars.

Ça a commencé à Craponne. La police a été avisée, dans la nuit de lundi 25 à mardi 26, vers 1 h, de la réception d'un mail très menaçant. Ce sont des familles d'enfants fréquentant le lycée qui l'ont reçu. Forcémement, cela les a inquiétées et elles ont composé le 17.

Aussitôt, les enquêteurs du commissariat de Salon-de-Provence sont entrés en lien avec le proviseur du lycée, qui en avait également été destinataire, afin qu'il vienne avec eux sur place effectuer une levée de doutes. Ce qui, dans le jargon policier, signifie qu'ils sont allés fouiller l'établissement afin de s'assurer que personne n'était entré et que les professeurs pourraient bien y donner cours à leurs élèves quelques heures plus tard.

Puis, au petit matin, c'est à l'Emperi et au lycée professionnel le Rocher que le même mail est arrivé. Provoquant à nouveau le même dispositif des forces de l'ordre. Cela a évité la fermeture des établissements qui a été décidée dans d'autres lycées du département. Ou alors ce sont les élèves eux-mêmes qui, effrayés ou voyant une aubaine pour ne pas aller en cours, ont décidé de repartir chez eux.

C'était par exemple le cas à Miramas, ou au lycée professionnel des Alpilles, un élève en bac professionnel mécanique auto racontait : "On n'était plus que trois dans la classe. Tous les autres sont rentrés chez eux".

Mardi 26 mars matin, une voiture de la police municipale avec à son bord deux hommes montaient la garde devant le lycée Adam-de-Craponne. Et ils y sont restés toute la journée.

"Une ambiance délétère, affreuse"

Le même dispositif a été déployé devant le lycée de l'Empéri, tandis que la police nationale a effectué des rondes régulières autour des trois établissements. L'identité de l'expéditeur du mail est bien entendu fausse : "Il s'agit d'usurpation d'identité, de piratage informatique", indique une source policière.

De son côté, le rectorat explique que "les espaces numériques de travail (ENT) de plusieurs dizaines d'établissements ont été piratés dans la nuit de lundi à mardi. Les établissements concernés ont reçu, via les messageries de l'ENT, des menaces d'attentat". L'ambiance, ce mardi, était jugée "délétère, affreuse", par des membres de la communauté éducative de l'un des établissements visés.