Affaire Grégory : de nouvelles expertises ADN demandées par la justice

par T.A. avec le service police-justice de TF1-LCI
Publié le 21 mars 2024 à 22h03, mis à jour le 21 mars 2024 à 23h07

Source : JT 20h Semaine

39 ans après la mort du petit Gregory, le dossier judiciaire n’est toujours pas refermé.
La justice vient d'ordonner de nouvelles expertises ADN dans le cadre de cette affaire.
Une procédure qui répond à une demande des parents de la victime.

De nouvelles expertises pour faire avancer l'enquête ? La justice a ordonné des analyses ADN dans le cadre de l'affaire du petit Grégory, presque 40 ans après la mort du garçonnet, retrouvé asphyxié dans la Vologne le 16 octobre 1984. "La chambre de l'instruction de la cour d’appel de Dijon, répondant à des demandes d'actes de la partie civile, en a accordé plusieurs, portant essentiellement sur des vérifications techniques et des expertises scientifiques complémentaires aux actes déjà ordonnés par des décisions antérieures", a ainsi confirmé le procureur général de Dijon, au service police-justice de TF1-LCI, confirmant une information de RTL.

Plusieurs comparaisons ADN vont ainsi être réalisées par les enquêteurs. Les ADN retrouvés sur le corps et les vêtements de l'enfant vont être mis en balance avec ceux de plusieurs membres et proches de la famille du petit garçon. La chambre d'instruction de la Cour d'appel de Dijon a aussi demandé de procéder à une vérification de la faisabilité d'expertises vocales des enregistrements du corbeau. Les ADN retrouvés sur certains courriers de ce dernier seront aussi analysés lors de ces nouvelles analyses.

Les parents de Grégory Villemin avaient demandé en septembre dernier la réalisation de ces nouvelles expertises. Ils ont donc obtenu gain de cause. Près de 40 ans après, "on est satisfaits" d'avoir obtenu de nouvelles analyses, a réagi auprès de l'AFP Me Marie-Christine Chastant-Morand, l'une des avocates des parents. "Ça montre qu'en définitive, la justice se donne les moyens de (..) tenter d'arriver à la vérité". Selon elle, la famille a demandé des analyses d'ADN supplémentaires "pour faire des rapprochements entre certaines personnes de la famille et les profils et les mélanges ADN que l'on a au dossier", ainsi que de "l'audiométrie vocale". "Compte tenu des progrès de la science, il y a une expertise de faisabilité qui a été ordonnée, pour déterminer ce qu'il est possible de faire en termes de comparaison de voix avec les enregistrements du corbeau que l'on a au dossier", a-t-elle expliqué.

Et d'ajouter auprès de TF1/LCI : "Cela montre que la justice se donne les moyens de continuer à faire des investigations et des expertises pour parvenir à la vérité. (...) Parvenir un jour à la vérité, c’est le moteur de Christine et Jean-Marie Villemin."

L'enquête semblait avoir avancé l'an dernier, après la révélation de l'identité d'un des corbeaux de l'affaire. Les grands-parents du garçonnet avaient en effet reçu une lettre menaçante à leur domicile durant l'été 85, moins d'un an après le drame. L'autrice de ce message, une femme installée à Paris au moment des faits, a reconnu en être l'autrice, mais a exclu avoir joué un quelconque rôle dans la mort de l'enfant.


T.A. avec le service police-justice de TF1-LCI

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