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Saint-Étienne Toxicité des implants Essure : « J’étais clouée sur mon canapé »

Le phénomène est encore méconnu du grand public, mais il toucherait 200 000 femmes en France. Interview de la référente régionale de l’association Resist, Clara Wauquier, qui viendra témoigner samedi 16 mars à Saint-Étienne.

Propos recueillis par Jean-Hugues Allard - 15 mars 2024 à 12:00 - Temps de lecture :
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Clara Wauquier : « Je fais le maximum pour alerter les potentielles victimes. »  Photo fournie par Clara Wauquier
Clara Wauquier : « Je fais le maximum pour alerter les potentielles victimes. » Photo fournie par Clara Wauquier
Essure : un mot méconnu pour le grand public. De quoi s’agit-il ?

« C’est un dispositif médical de stérilisation définitive. Commercialisé en France de 2002 à 2017, il a été implanté à 200 000 femmes. Plusieurs milliers d’entre elles ont signalé de lourds effets indésirables, comme moi. Personnellement, j’étais très dynamique, sportive et, après l’opération, j'étais clouée sur mon canapé, à ne rien pouvoir faire… Je me suis fait retirer l’implant en 2020 et, depuis, ça va beaucoup mieux. »

L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a finalement arrêté la commercialisation du dispositif en 2017.

« Oui, mais les femmes qui y ont eu recours ne sont pas forcément au courant des effets indésirables. C’est ce que nous reprochons aux pouvoirs publics : ne pas avoir écrit à chaque femme implantée pour faire connaître ces effets. Il y a donc des milliers de femmes qui souffrent sans en connaître la cause. À titre personnel, j’ai découvert par hasard l’existence de l’association Resist (1), qui regroupe des victimes. »

Et vous en êtes devenue la référente régionale…

« Oui et je fais le maximum pour alerter les potentielles victimes. On en dénombre environ 200 dans la Loire et 900 dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, mais elles sont vraisemblablement beaucoup plus. »

D’où cette rencontre organisée samedi à Saint-Étienne...

« Tout à fait. Déjà pour que des victimes se fassent connaître. Mais surtout pour qu’elles sachent qu’elles ne sont pas seules et que nous sommes là pour les accompagner. La rencontre se tiendra à midi à La Taverne de Maître Kanter, en face de la gare. »

(1) Tél. : 07.71.64.78.40 ou mail : correspondance.resist@gmail.com.

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