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Rennes : Le discours et la méthode Gourcuff
Après une intersaison marquée par le limogeage de Paul Le Guen et l’arrivée de l’apôtre du beau jeu qu’est Christian Gourcuff, on espérait une toute autre saison de la part du club breton aux ambitions européennes. Suite à un début plus que délicat, on avait trouvé des raisons d’espérer quant au niveau du jeu fourni. Force est de constater que  les résultats ne permettent toujours pas au club de s’extirper de la zone de relégation. Analyse de la situation.

Un Stade Rennais nouveau et attractif pour les spectateurs, telle est la mission confiée par le président René Ruello à son nouvel entraîneur C.Gourcuff à l’orée de la saison 2001-2002. Mission sur le long terme car la méthode du jeu offensif à la Gourcuff ne s’assimilera pas du jour au lendemain avec des joueurs habitués au jeu frileux de leur ancien entraîneur Paul Le Guen. Le début de saison en fut la meilleure démonstration. 

I. Les difficultés

Les premières difficultés rencontrées sont essentiellement dues au non recrutement effectué à l’intersaison. Seul Olivier Monterrubio vint en réel renfort alors que l’équipe la saison d’avant avait perdue la bagatelle de huit rencontres à domicile malgré une sixième place au final et une qualification en intertoto.

Le non recrutement et certaines réticences

L’argent dépensé l’année précédente en pure perte ou presque avec l’achat de Lucas et Turdo pour 220 MF est resté en travers de la gorge de François Pinault, le grand argentier breton et propriétaire du club. Il a donc décidé de mettre un terme à ces écarts de qualité/prix. Seulement voilà, en plus de punir les premiers auteurs de ce 
recrutement, l’ancien président Pierre Blayau et Paul Le Guen, cette décision va miner toute la première partie de saison du club.

Christian Gourcuff en fait les frais en ce début de saison, car en plus de ne pas avoir pu choisir ses joueurs, les cadres de l’équipe, proche de Le Guen, semblent peu enclin à suivre la méthode de l’ancien Lorientais. Ils n’ont en fait pas digéré la façon dont leur ancien coach avait été « viré » par le président Ruello. Ajouté à cela, les difficultés pour les autres joueurs à assimiler le jeu tout en mouvement et à une touche de balle demandé par l’entraîneur. La saison est bien mal embarquée et le début de championnat est catastrophique avec un cinglant (0-5) infligé par Auxerre à la maison , suivi d’un (3-4) à Sochaux. La défense est aux abonnés absents, deux victoires en suivant sur Monaco et Bordeaux ne font qu’illusions. Le mal est plus profond et Gourcuff déplore « un manque d’agressivité et de mobilité » de la part de ses joueurs, seul Monterrubio auteur de presque tous les buts rennais, ayant grâce à ses yeux. Mais n’avait-il pas été son seul joueur de champ recruté ? L’ancien coach lorientais laisse même de côté l’espace de quelques matches son inoxydable 4-4-2 pour un inédit 4-1-4-1 pour sécuriser son équipe et jouer à la Le Guen. L’entraîneur rennais et les supporters bretons avaient sûrement rêvé d’un tout autre début de saison.

II. La méthode s’assimile

Avec le temps et devant l’urgence de prendre des points l’ensemble du club devient plus uni et la méthode commence à être assimilée. Pour preuve, deux victoires de rang à Bastia et dans le derby face à Guingamp puis un autre derby gagné trois journées plus tard contre la bête noire Nantaise. Le jeu prend forme mais les résultats et donc les buts font défaut. Il manque un buteur selon tout le monde, sauf pour Gourcuff peu adepte des renards de surface et dont l’arrivée comme joker du milieu offensif montpelliérain Olivier Sorlin tend à prouver que le problème est avant tout dans l’envie d’aller de l’avant. Sorlin apporte ainsi une touche plus en rapport au jeu demandé mais les points engrangés restent insuffisants.

François Pinault et le mercato

L’entraîneur et les supporters espèrent dans le mercato pour rattraper le temps perdu à l’intersaison. Cyril Chapuis peu en odeur de sainteté avec son entraîneur quitte le Stade pour l’OM, non sans certaines difficultés d’ordre financier et une caution bancaire que l’OM rechigne à donner. A l’inverse, le bordelais Laurent Batlles va apporter sa technique et sa combativité au milieu de terrain, mais l’équipe n’est pas récompensée contre le PSG défaite (1-2) malgré un gros match, puis sombre inexplicablement à Lorient (0-2). Le Stade Rennais est alors dernier du championnat. Une qualification en demi-finale de la Coupe de la Ligue aux dépends de Strasbourg va redonner un léger rictus de sourire aux Rennais.

Préoccupé par la survie du club en D1, François Pinault devient alors plus présent face à l’urgence. Le patron rennais qui est déjà venu deux fois aux entraînements durant Janvier et qui a invité certains joueurs à déjeuner, va pour la première fois depuis le rachat du club assister aux trois derniers matchs de son équipe avant celui de ce dernier week-end. Avec à la clé une victoire contre Montpellier et deux nuls à Troyes et contre Lyon. Malheureusement, quatre points sont bêtement perdus, deux buts valables sont refusés contre Troyes et les Rennais encaissent le but de l’égalisation de Lyon dans les arrêts de jeu à 11 contre 10.

Le propriétaire  fait aussi  un dernier effort en offrant à l’entraîneur un joueur qui apportera sans doute la profondeur de jeu qui manquait à l’équipe avec la signature du véloce attaquant montpelliérain Toifilou Maoulida. Il réaffirme également sa confiance au coach rennais pour un projet de grand club sur la durée. Toujours mal classé (15ème) le club semble toutefois reparti sur une bonne dynamique avec l’apport des 3 joueurs choisis par Gourcuff.

III. Et maintenant ?

Le nul à Guingamp, à défaut d’être un grande bouffée d’oxygène, permet à l’équipe d’avoir son destin entre ses pieds. Un nouveau match crucial attend les Rennais samedi contre Bastia.  Car sans une victoire, l’avenir s’assombrirait à nouveau. La lutte pour le maintien est donc plus que jamais d’actualité mais paradoxalement la bouée de sauvetage passera peut-être aussi par la Coupe de la Ligue. En effet, avec une victoire en demi-finale à Lorient le 3 mars prochain ce serait toute une région derrière la capitale bretonne et un énorme coup de booster pour bien finir l’opération survie en D1. 

Eviter le gâchis

Car une descente en D2 serait un extraordinaire gâchis quand on pense à l’argent investi par François Pinault aidé en cela par la ville de Rennes et son maire Edmond Hervé. Car la mairie a consenti à faire les travaux d’entière rénovation du stade qui comptera 32000 places flambant neuves d’ici un an. Ce chantier fait suite à la création du centre d’entraînement de la Piverdière réalisé depuis deux ans avec toutes les installations dignes d’un club européen. Objectif européen que Pinault réaffirme sans cesse en précisant même que sous sa présidence, le Stade Rennais sera champion de France. Ce grand capitaine d’industrie a toujours tout réussi dans les affaires. Ce serait un énorme camouflet pour lui que le club descende sous sa propriété.

Mais avec une fin de saison réussie, le maintien avec au minimum une place de finaliste de la Coupe de la Ligue, l’avenir pourrait sourire aux rennais. Car la méthode Gourcuff finira bien par être assimilée et Pinault -échaudé par le non recrutement de l’intersaison- semble avoir promis l’engagement de joueurs dignes des grandes ambitions qu’il a pour son club comme toute la Bretagne. En attendant ...    
 


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