Les impressions normandes d’Hockney s’installent au musée des Beaux-Arts de Rouen

En ouverture du festival Normandie impressionniste, le musée des Beaux-Arts de Rouen (Seine-Maritime) accueille jusqu’au 22 septembre « Normandism », une exposition de toiles et de dessins à l’iPad de l’Anglais David Hockney, figure du pop art installée dans la région.

Jusqu'au 22 septembre prochain, le musée des Beaux-Arts de Rouen accueille les travaux récents de David Hockney qu'il a réalisés dans sa nouvelle région d'adoption, la Normandie. LP/Laurent Derouet
Jusqu'au 22 septembre prochain, le musée des Beaux-Arts de Rouen accueille les travaux récents de David Hockney qu'il a réalisés dans sa nouvelle région d'adoption, la Normandie. LP/Laurent Derouet

    C’est en voisin que le peintre anglais David Hockney, installé depuis 2019 dans le Calvados, lance officiellement ce vendredi 22 mars au musée des Beaux-Arts de Rouen (Seine-Maritime) la série d’expositions du festival Normandie impressionniste. Durant six mois, 150 rendez-vous seront proposés pour célébrer les 150 ans d’un courant artistique qui a conquis le monde.

    Une signature prestigieuse pour interpeller à la fois les amateurs d’art, mais aussi le grand public qui pourra découvrir gratuitement le travail récent de cette figure du pop art. Comme le souligne Philippe Platel, le directeur du festival, « nous voulions retrouver une dimension plus foisonnante, un peu comme à Avignon, où l’on vient pour deux, trois pièces et où au final on en voit vingt ! Notre ambition est de donner envie de tout voir sur tout le territoire. »

    Vive la couleur !

    Dès l’entrée de l’exposition, on s’aperçoit qu’à 86 ans, Hockney n’a rien perdu de son attrait pour la couleur. Mais il s’est trouvé un nouveau terrain de jeu dans la campagne normande. De son atelier, où il fait poser ses amis, son jardinier et même son podologue pour des portraits plein de joie de vivre, à son pays d’Auge d’adoption en passant par Giverny, d’où il livre sa vision tout en reflets des jardins de Monet. Un artiste dont il dit que « si l’iPad avait existé à son époque, Claude Monet l’aurait utilisé ».

    Un avis que Steve Jobs n’aurait sans doute pas renié, mais qui rappelle surtout que depuis la création de cet outil numérique, l’artiste britannique, jamais en froid avec les nouvelles technologies, n’a eu de cesse d’en explorer les possibilités. La preuve avec ces écrans sur lesquels on peut voir ses tableaux en train de se créer. Mais surtout avec cette magnifique « Moon room » qui regroupe treize dessins nocturnes réalisés en 2020 à l’iPad.

    Un goût pour la série qui n’est évidemment pas sans rappeler les célèbres « Cathédrales » de Monet, mais qui évoque aussi la magie des « Nuits étoilées » de Van Gogh. Mais cette fois c’est la lumière de la lune qui a remplacé celle des étoiles.

    « Normandism », de David Hockney au musée des Beaux-Arts de Rouen. Ouvert de 10 heures à 18 heures, sauf le mardi. Entrée libre. Jusqu’au dimanche 22 septembre.