Côte d’Ivoire - Uruguay : même sans Seko Fofana, une jolie fête ivoirienne à Bollaert

Il y avait quelque chose d’incongru, à 72 h du derby Lille-Lens, à voir Jonathan Bamba, Nicolas Pépé et Marcelo Bielsa, trois anciens Lillois, réunis sur la pelouse de Bollaert, ce mardi soir. Les deux premiers animaient l’attaque ivoirienne, le second dirigeait sa sélection uruguayenne, assis, comme toujours, sur sa glacière.

L’apéritif avant le derby, et surtout la fête ivoirienne, auraient été plus réussis avec Seko Fofana sur le terrain. Mais l’ancien chouchou de Bollaert, blessé au pubis, était forfait.

Chants, cris et danses ivoiriennes

Qu’importe. Les milliers d’Ivoiriens – sur les 8 000 spectateurs présents en tribune – n’avaient que faire des petits symboles liés au derby. Ils n’avaient surtout pas envie d’attendre Seko Fofana pour faire la fête. On les a entendus chanter « On vaut rien, mais on est qualifiés », le tube de la Coupe d’Afrique remportée à domicile mi-février ; crier sur les duels de costaud du capitaine Franck Kessié ; et même danser lorsque leurs « Éléphants » ouvraient le score (1-0, 9e).

Les danses et les chants, presque constants, s’arrêtaient lorsque l’Uruguay égalisait grâce à Federico Vinas (1-1, 77e). Mais les Ivoiriens, plus costauds physiquement, avaient tout de suite une nouvelle occasion de chavirer, lorsque le Rennais Guéla Doué propulsait le ballon au fond, sur corner (1-2, 84e).

Une heure avant le match, Parfait-Yves, 65 ans, venu de région parisienne, espérait voir sa Côte d’Ivoire « prouver ce qu’elle vaut face à un gros adversaire ». Ce n’était qu’un match amical, et l’Uruguay a parfois été supérieure, mais rien de suffisant pour troubler la joie des Ivoiriens.