Vers la fin de la galère pour les voyageurs du RER C ? Alors que les ennuis s’accumulent depuis le début de l’année, la présidente de la Région Île-de-France et d’Île-de-France Mobilités, Valérie Pécresse, s’est invitée sur la ligne en Essonne ce mardi 26 mars 2024 pour annoncer un plan de redressement aux côtés de SNCF Réseau et de SNCF Transilien.
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« Ça ne peut plus durer »
Un peu plus d’une semaine après l’important blocage d’un poste d’aiguillage au niveau de la gare d’Austerlitz et au lendemain d’une panne d’un train qui a, à nouveau perturbé fortement le trafic, l’élue a mis la pression sur SNCF Réseau et SNCF Transilien qui opèrent la ligne, la plus ancienne et la plus longue d’Ile-de-France.
Bien qu’il soit remonté à 84 % de régularité, le RER C est encore très loin de son engagement formulé auprès d’Île-de-France Mobilités (90 %).
En cause, le manque de conducteurs et la maintenance des trains qui a pris du retard, faute notamment d’opérateurs en nombre suffisant.
« Il faut que ça cesse, que la ligne retrouve sa fiabilité et sa robustesse. Ce ne peut plus durer ainsi », a insisté Valérie Pécresse sur le quai de la gare de Brétigny.
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Des conducteurs d’autres lignes franciliennes vont venir en renfort
En réponse, SNCF Réseau et SNCF Transilien promettent du mieux pour les voyageurs dès ces vacances de printemps avec d’ores et déjà la fin des trains courts.
Surtout, 30 à 40 conducteurs d’autres lignes de Transilien vont arriver en renfort sur le RER C en attendant l’été et la fin de la formation des 100 conducteurs recrutés l’an dernier.
« Au plus tard, à l’issue des vacances scolaires de printemps, nous ne supprimerons plus de train pour manque de conducteurs ou pour problème de matériel », promet Nicolas Ligner, le directeur du RER C.
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Des recrutements d’opérateurs de maintenance
Car outre les conducteurs, l’autre problème qui génère de fortes difficultés pour les voyageurs, c’est la maintenance des trains.
En proie à d’importantes difficultés sur ce sujet depuis le début de l’année, le directeur annonce « mettre les bouchées doubles ».
Après l’arrivée de mainteneurs venus en renfort des technicentres de province, il y a eu le recrutement en intérim de 10 % d’opérateurs supplémentaires qui s’ajoutent à 10 % d’effectifs en plus recrutés en contrat à durée indéterminée.
Pour mettre toutes les chances de notre côté et sortir de cette situation très difficile, nous avons également transféré des grosses opérations de maintenance sur d'autres technicentres, ce qui va libérer 20 à 25 % de temps à consacrer à la maintenance quotidienne de nos rames.
Les trains vont continuer de circuler en cas de personnes sur les voies
De son côté, SNCF Réseau, s’engage à déployer une évolution règlementaire déjà mise en place sur le RER B et le RER D.
Elle consiste à reprendre la circulation en vitesse lente rapidement en cas de signal d’alarme qui serait tiré de manière malveillante ou lorsqu’il y a des personnes sur les voies.
Sur le RER C, les intrusions de personnes sur les voies sont responsables de près de 20 % des retards.
Cette innovation donne de très bons résultats. Elle a permis de réduire 30 % le temps de ralentissements en cas d'intrusion ou de signal d'alarme malveillant. Cette reprise rapide, en circulation lente, limite aussi la probabilité de voir des voyageurs descendre sur les voies.
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Des méga-aimants pour limiter les incidents sur la signalisation
En plus de cette nouveauté, SNCF Réseau va déployer d’ici l’été 100 méga-aimants sur la ligne afin de récupérer des petites particules métalliques issues des sabots de freinage, qui peuvent entraîner des petits courts-circuits sur la signalisation.
« L’année dernière, ces petites particules ont causé 30 incidents de signalisation. Grâce à ce dispositif, les courts-circuits liés à ces particules ne se produiront plus », assure Séverine Lepère.
Enfin, SNCF Réseau annonce poursuivre la régénération des voies, de la caténaire et de la signalisation malgré le « moratoire travaux » lié aux Jeux Olympiques et Paralympiques cet été.
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Valérie Pécresse appelle à « prioriser totalement le RER C »
« Les voyageurs devraient voir totalement la différence », se réjouit Valérie Pécresse qui salue des « engagements très forts » et un « effort massif » des opérateurs de la ligne auprès de qui elle explique avoir insisté pour « prioriser totalement le RER C ».
Une manière de répondre aux demandes des maires des villes essonniennes desservies par la ligne, venus témoigner des souffrances endurées par leurs administrés depuis plusieurs mois.
« Heureusement qu’il y a ces efforts qui sont faits, car sinon, ce serait encore pire… la ligne n’a jamais aussi mal fonctionné que depuis le début de l’année et la mise en place du service 2024″, déplore Maryvonne Noël, présidente de l’association d’usagers Circule.
Quant aux améliorations espérées à la suite des actions annoncées ce mardi, Maryvonne Noël se montre fataliste : « les voyageurs ne croient plus aux promesses... certains ont déjà fait le choix de reprendre leur voiture ».
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