Erika, la pollution en procès
Le 12 décembre 1999, le pétrolier Erika faisait naufrage au large de Belle Ile, déversant 31 000 tonnes de fuel lourd sur 400 kilomètres de littoral et décimant entre 80 et 150 000 oiseaux marins. Les frais de dépollution se sont élevés à 600 millions d'euros, mais les conséquences économiques, elles, sont évaluées à un milliard d'euros. Une étude de l'Inra évalue notamment le « préjudice écologique » à 400 millions d'euros. En fait de préjudice écologique, ce calcul, réalisé sur la base de la méthode utilisée après la marée noire de l'Exxon Valdez en Alaska, en 1989, évalue surtout les conséquences touristiques.
L'Etat, quant à lui, évalue son préjudice à 153 millions d'euros. Il a déjà reçu 40 millions d'euros par le Fipol, le fonds international d'indemnisation pour les dommages dus à la pollution par les hydrocarbures, financé par les affréteurs. Un début plutôt mince.
Agathe Remoué
Zoom sur les accusés
- Au titre du navire
G. Savarese (armateur), A. Pollara (Panship &ndash compagnie exploitante), K. Mathur (capitaine), G. Ponasso (responsable classification RINA)*, RINA - Registro Italiano Navale (personne morale), M. Clemente , A. Ducci (gérant commercial de Selmont Amarship)
- Au titre de la cargaison
Total SA TTC Total Transport Corporation, TPS Total Petroleum Services (personnes morales), B. Thouilin (Direction juridique Transports Maritimes - Total)
- Au titre des «secours en mer»
J.L. Velut, M. de Monval, E. Geay (Préfecture Maritime de l'Atlantique), J.L. Lejeune CROSS**
Zoom sur les parties civiles
Agathe Remoué