Oliver Stone : “Théorie du complot est un terme utilisé pour dénigrer les personnes qui pensent et s’interrogent”
Le cinéaste américain est l’invité d’honneur du 16e Festival Millenium, qui s’ouvre ce vendredi soir à Flagey. Il y présentera ses deux derniers documentaires : “JFK Revisited” et “Nuclear Now”.
- Publié le 21-03-2024 à 11h04
Ce vendredi soir, s’ouvre à Flagey le 16e Festival Millenium qui, jusqu’au 22 mars, dressera un panorama de la production documentaire, en présentant une cinquantaine de films. À cette occasion, Oliver Stone, invité d’honneur cette année, donne une master class consacrée aux rapports entre documentaire et fiction dans son œuvre.
Jeudi soir, le cinéaste américain de 77 ans rencontrait la presse au Bar Magritte de l’hôtel Amigo près de la Grand-Place de Bruxelles. Entouré de son épouse et de l’un de ses producteurs, Stone revient avec le sourire sur sa longue carrière, qui l’a d’abord vu signer des scénarios pour Alan Parker (Midnight Express en 1978), Brian De Palma (Scarface en 1983) ou Michael Cimino (L’Année du dragon en 1985), avant de se faire un nom comme réalisateur grâce à Platoon en 1986. Inspiré de ses souvenirs en tant que volontaire au Vietnam, il décrochera les Oscars du meilleur film et réalisateur…
Ce samedi, vous présentez au Festival Millenium JFK Revisited, 30 ans après votre film JFK, qui était l’un des premiers à présenter méticuleusement une théorie du complot au grand public. Que pensez-vous de ce terme ?
Je n’y prête pas beaucoup d’attention, parce que c’est un terme généralement utilisé de façon désobligeante par la presse de l’establishment. Il est utilisé pour dénigrer les personnes qui pensent et s’interrogent. Il s’agit juste de rayer des gens. Je déteste cela. C’est un mot qui a été imaginé par la CIA dans les années 1950. Dans leur manuel, ils disaient de l’utiliser pour discréditer les gens. Mais, franchement, les conspirations existent depuis toujours. Chacun d’entre nous est un conspirateur. Mais, dans ce cas précis (celui de l’assassinat de JFK, NdlR), ce qui est maléfique, c’est qu’ils se sont débarrassés de l’homme qui était en train de changer radicalement les choses. Il se dirigeait vers la détente dans la Guerre froide. Il y avait trop d’argent en jeu. Nous serions dans un monde complètement différent si cela s’était passé différemment. Mais quelque chose a changé très radicalement en 1963. On le voit dans les actions des présidents qui ont suivi. Ils sont immédiatement revenus aux politiques antérieures. Kennedy commençait quelque chose de nouveau dans les affaires étrangères, dans les affaires intérieures. Il avait besoin de temps ; il ne l’a pas eu. Alors qu’il aurait eu un deuxième mandat. C’est triste. Regardez où nous en sommes maintenant…
Nous serions dans un monde complètement différent si JFK n’avait pas été assassiné.
Alors qu’à l’heure des réseaux sociaux, les théories du complot ont fait florès, le regard sur votre film est-il différent aujourd’hui ?
Oui, c’est valable pour tous les films. Quand je revois mes films aujourd’hui, je vois ce que je pensais à l’époque et ce que je pense maintenant. C’est fascinant. Je le fais avec tous les films. Par exemple, un film que je n’aimais pas du tout quand j’étais étudiant en cinéma, je pourrais le revoir maintenant en pensant que c’est un grand film. C’est merveilleux. Peut-être que je suis devenu trop vieux, car j’aime beaucoup de films, plus que jamais. Mais je n’ai jamais été fou de critique négative. J’ai toujours cherché la critique constructive. J’aime quand les gens me parlent de mes films et me disent qu’ils auraient fait différemment. Cela me fait réfléchir.
Quand on regarde votre filmographie, on a l’impression de voir une histoire très sombre de l’Amérique. Vous aviez conscience, dès le début, de vouloir raconter l’histoire de votre pays ?
Je n’ai pas commencé comme ça. Mais, en cheminant, j’ai appris, j’ai vu des choses. Et cela m’a conduit dans un endroit sombre, comme vous le dites. Mais je reste optimiste. Ma mère était Française, Savoyarde. Elle était optimiste. Mon père, lui, était un pessimiste. J’ai les deux en moi… C’est pourquoi j’ai fait Nuclear Now (qu’Oliver Stone présentera le lundi 18 mars au cinéma Vendôme, NdlR), parce qu’il est vraiment important que les gens comprennent ce qu’est l’énergie nucléaire et au lieu d’en avoir peur. Il faut l’augmenter, c’est le seul moyen de se débarrasser des combustibles fossiles. Pas le seul mais, fondamentalement, nous faire sortir de l’équation les combustibles fossiles, les compagnies pétrolières, de charbon, de gaz…
Je suis critique, mais j'aime mon pays. Je voudrais qu’il soit meilleur.
Est-ce un choix courageux de faire un documentaire pro nucléaire aujourd’hui ?
Il ne s’agit pas de rejoindre une tribu. Il faut penser par soi-même. On est à un moment où il faut être honnête avec soi-même. C’est toujours le moment d’être honnête avec soi-même, mais c’est difficile quand on est jeune. À mesure que l’on vieillit, on devient plus conscient des enjeux majeurs. On s’ouvre plus, on devient plus compréhensif et tolérant et cela vous conduit à une plus grande appréciation des petites choses de la vie* (en français dans le texte) : l’amour. Je suis en train de vous parler d’amour, alors qu’on pense à moi pour la violence. On ne peut pas se dire "anti-violence". C’est ridicule. Nous avons tous de la violence en nous ; nous sommes nés avec. La vie est violente. Mais il faut la transformer en quelque chose de positif.
Votre premier grand succès, Platoon en 1986, est inspiré de votre engagement volontaire dans la guerre du Vietnam. Cela a été une expérience décisive pour vous ?
Cela a été mon expérience la plus intense de la possibilité de la destruction dans la vie. La quantité de bombardements, de meurtres, de laideur qui a été jetée là-bas par les États-Unis, c’est très mauvais pour le karma. Je ne pense pas qu’on peut se sortir d’une guerre où on a tué tant de civils. Et on continue à le faire… Cela doit s’arrêter. On doit grandir. Je suis critique, mais j’aime mon pays. Je voudrais qu’il soit meilleur.
À la fin de Platoon, Chris, le personnage de Charlie Sheen, dit : “Je serai toujours là-bas, au Vietnam.” C’est toujours votre cas près soixante ans plus tard ?
Oui. Je crois*. Bien sûr. C’est impossible d’oublier les choses que vous avez vues. D’un autre côté, je n’ai jamais été obsédé par cela. Même si j’ai fait ces trois films (Platoon, Né un quatre juillet et Entre ciel et terre, NdlR). C’est beaucoup. Cela pompe beaucoup d’énergie. Ça va maintenant. Mais je suis désolé pour de nombreux autres vétérans. C’est une entreprise sans fin d’essayer de venir en aide aux vétérans, parce qu’ils rencontrent de nombreux problèmes. Plus ils vieillissent, plus ils sont négatifs. Il y a donc beaucoup de suicides…
Cette expérience au Vietnam a-t-elle aussi changé votre regard sur la politique américaine ?
Politiquement, je suppose que je suis devenu plus conscient. J’ai grandi en tant que républicain, dans un milieu privilégié à New York. J’étais conservateur. Je voyais le monde à travers les yeux de mon père. Et peu à peu, les yeux de mon père sont devenus les miens. J’ai été dans la marine marchande. J’ai été enseignant au Vietnam. J’y suis retourné en tant que militaire. Et puis j’ai traversé de nombreuses crises. J’ai été à l’école de cinéma, où j’ai été très influencé par Marty Scorsese. Puis j’ai continué à travailler, à écrire, écrire, écrire… J’ai écrit de nombreux scénarios et je suis passé de scénariste à réalisateur, parce que j’aimais la réalisation. Et j’ai eu la chance de faire une vingtaine de longs métrages et environ 12 documentaires. Je me suis déplacé vers le documentaire, parce que c'est plus facile, moins cher... Croyez-moi, un long métrage vous pompe tellement d’énergie… Je ne suis plus aussi jeune qu’avant, mais j’aimerais faire un autre film…
Est-il encore possible pour vous de refaire un film à Hollywood, après vos prises de position controversées et vos documentaires aux côtés de Chavez, Castro, ou Poutine ?
Si. Ça doit être possible. Mais ils doivent avoir l’impression de pouvoir gagner de l’argent…
Dans Platoon, vous dites qu’il n’y a pas de lâches, que des hommes. Il n’y a en tout cas pas de “héros”. Que pensez-vous de la figure du héros hollywoodien ?
C’est une question difficile. Avant Platoon, il y avait Rambo, Stallone et Schwarzenegger. Au-delà de ça, il y a le fait que le héros n’était pas un être humain reconnaissable. D’un autre côté, j’aurais voulu être Humphrey Bogart, Gary Cooper, Clark Gable ou Sean Connery. C’est un idéal. Mais les films sont toujours idéalistes. C’est aussi une bonne chose aussi. Je ne veux pas juste voir des films réalistes ; j’aime voir toutes sortes de films, des films fantastiques. Mai oui, le concept de héros est un problème… Dans une certaine mesure, je détruis mes héros. On le voit dans mes deux premiers films, La Reine du mal (1974) et La Main du cauchemar (1980), où les deux protagonistes ne sont pas séduisants, sont autodestructeurs. C’est presque le même film, même si je me suis amélioré, ma technique s’est améliorée. Et j’ai vraiment commencé à faire des films de studio avec Wall Street. Je l’ai fait avec de grands décors, beaucoup d’argent, de grandes stars. J’ai appris à le faire à la manière hollywoodienne, mais je suis aussi resté indépendant.
En 1991, JFK revenait sur un moment décisif de l’histoire américaine. L’assassinat du président Kennedy en 1963 marque-t-il la fin de l’innocence, du rêve américain ?
C’est un peu un cliché aujourd’hui… Mais quelque chose s’est passé ce jour-là de 1963 ; quelque chose a changé. Le Vietnam est arrivé tout de suite après. Toutes les politiques de Lyndon Johnson sont revenues en arrière, à l’exception des droits civils. Dans le documentaire JFK Revisited, on détaille cela. Kennedy était en train de modifier toutes nos relations internationales. Il était Irlandais et donc anticolonialiste. Les Irlandais détestaient les Britanniques… Ce n’était pas un impérialiste. Il a tendu la main aux dirigeants africains, du Moyen-Orient, d’Asie. Il s’est rapproché de Soekarno en Indonésie, de Nasser en Égypte… C’était un homme qui essayait de changer l’Amérique en développant les relations diplomatiques. Beaucoup de gens le détestaient pour cela, parce qu’ils lui disaient qu’il devait être un empereur romain, qu’il devait gouverner le monde avec une main de fer…
On connaît beaucoup de choses sur ce qui s’est passé à Dallas le 22 novembre 1963. Mais connaîtra-t-on un jour tous les tenants et les aboutissants ?
Qui s’en soucie ? L’Amérique a changé. Septante ans ont passé et nous ne nous sommes pas très bien comportés… Nous avons commencé beaucoup de guerres, au Vietnam, puis ailleurs. Nous dépensons moins d’argent pour les gens, pour la santé, l’éducation, l’État providence… Et toujours plus d’argent pour les armes, pour la construction de nos bases à l’étranger. Nous sommes un empire. C’est Rome. Rome a-t-elle duré ? C’est difficile de diriger Rome. C’est un boulot de merde. Pour être l’empereur, il faut éviter de se faire tuer. Les empereurs sont sans cesse empoisonnés. Il faut surveiller vos gardes du corps… De Gaulle a toujours dit de regarder la sécurité avant tout.*
Même si de nouvelles archives étaient révélées, on ne connaîtra donc jamais toute la vérité ?
C’est une question sans fin. Personne ne couchait ça par écrit. C’était la façon de travailler de la CIA, qui tuait beaucoup de gens à l’étranger. Pendant presque dix ans, ils ont été libres de faire ce qu’ils voulaient. Eisenhower a laissé Allen Dulles (viré par Kennedy, l’ancien directeur de la CIA a ensuite siégé dans la Commission Warren, chargée d’enquêter sur l’assassinat du président…, NdlR) agir comme il le voulait. Ils ont supposé que Kennedy ferait pareil. Mais il ne l’a pas fait, notamment à Cuba, avec la baie des Cochons, puis la crise des missiles. Je pense que Cuba était la principale motivation. Le Vietnam était un effet secondaire. Mais Kennedy avait été très clair à ce sujet aussi : il voulait retirer les troupes du Vietnam. Mais eux, comme ils étaient en colère de ne pas pouvoir avoir Cuba, ils sont allés au Vietnam.
Si je faisais un film sur un président, je reviendrais à Kennedy, de son vivant.
Vous avez fait trois films sur des présidents américains : JFK, Nixon et W. Donald Trump, qui risque de revenir au pouvoir en novembre prochain, ferait-il un bon personnage de film ?
Non, pas vraiment. Si je faisais un film sur un président, je reviendrais à Kennedy, de son vivant. Parce que ce qu’il faisait était important. Pour moi, le président le plus important du XXIe siècle, c’est George W. Bush. C’est ce que j’essaie de souligner dans W., qui, pour moi, un de mes meilleurs films, avec beaucoup d’humour… Tout ce qu’il dit montre où en est l’Amérique : dans la stupidité. Je pense que Bush pensait fondamentalement qu’il allait venger son père. Deuxièmement, il pensait vraiment que la guerre est bonne pour l’économie. Quel gâchis ! Il a déclaré la guerre à la planète, à 60 pays. Et depuis, l’Amérique continue de bombarder des endroits partout dans le monde. Des civils meurent tout le temps, spécialement en Afrique, mais aussi au Moyen-Orient et au Proche-Orient… Ces tueries sont une malédiction pour le monde.
Il y a 20 ans, vous avez tourné le documentaire Persona non grata, qui suivait Ehud Barak et Yasser Arafat. Comment voyez-vous la situation aujourd’hui en Israël et à Gaza ?
C’est très difficile pour moi de voir cela. Je ne supporte pas ce que l’Amérique a fait. Je n’aurais jamais soutenu un boucher comme Netanyahou, qui tue des civils, des femmes, des enfants. Il y a trop de morts. On a déjà dépassé les 30 000 morts. C’est juste la continuation d’une politique qui devient indifférente à l’humanité. C’est très dangereux. Nous sommes en train de devenir les Allemands. Je ne le supporte pas…
Je n'aurais jamais soutenu un boucher comme Netanyahou, qui tue des civils, des femmes; des enfants. On a déjà dépassé les 30000 morts.
La déshumanisation de l’autre, de l’ennemi, vous la montriez déjà dans Platoon…
J’ai vu l’inhumanité. Et vous la verrez encore et encore… Les gens sont cruels. Mais il faut s’améliorer. Certains y parviennent. J’ai vu des choses au Vietnam… Pourquoi les gens font-ils cela ? C’est tellement stupide de prendre la vie d’une autre personne. Tellement arbitraire…
Ce vendredi soir, vous donnerez à Flagey une master class sur les rapports entre fiction et documentaire. Comment les avez-vous appréhendés durant votre carrière ?
Très simplement, en suivant les faits. Il faut bien préparer un documentaire. Un long métrage aussi, mais c’est différent. J’ai fait Une autre histoire de l’Amérique, qui part l’impérialisme aux Philippines en 1895, jusqu’à Obama en 2015. C’est une histoire de l’impérialisme qui dure 12 heures. Cela m’a pris 5 ans, mais c’est l’une de mes meilleures œuvres. Si je vous dis cela, c’est que l’Histoire nous apprend des choses. Vous devez revenir en arrière pour aller de l’avant. L’Amérique ne s’est pas assez éduquée. Beaucoup de gens le sont, mais j’aimerais voir une éducation plus dynamique. Nous ne pouvons pas nous replier sur nos propres mythes. Ils sont loin… George Washington et le cerisier, c’est génial. Mais l’Amérique doit trouver une nouvelle voie… Bobby Kennedy (le fils de Robert Kennedy, candidat indépendant à l’élection présidentielle américaine, NdlR) tient ce genre de discours. C’est un Kennedy. Et une fois encore, c’est intéressant qu’il dise au moins quelque chose de positif, par rapport à toute cette négativité merdique…
La filmographie d’Oliver Stone
- La Reine du mal (Seizure) (1974), avec Jonathan Frid, Martine Beswick
- La Main du cauchemar (The Hand) (1981), avec Michael Caine, Bruce McGill
- Salvador (1986), avec James Woods, James Belushi. Nomination à l’Oscar du meilleur scénario original
- Platoon (1986), avec Charlie Sheen, Tom Berenger, Willem Dafoe. Quatre Oscars (dont meilleur film et meilleur réalisateur), Ours d’argent du meilleur réalisateur à la Berlinale. Trois Golden Globe (dont meilleur film dramatique, réalisateur et acteur dans un second rôle pour Tom Berenger).
- Wall Street (1987), avec Michael Douglas, Charlie Sheen, Daryl Hannah. Oscar et Golden Globe du meilleur acteur pour Michael Douglas
- Conversations nocturnes (Talk Radio) (1988), avec Eric Bogosian, Barry Champlain. Ours d’argent pour une performance individuelle à la Berlinale (Eric Bogosian)
- Né un 4 juillet (Born on the Fourth of July) (1989), avec Tom Cruise, Willem Dafoe. En Compétition à Berlin. Oscars du meilleur réalisateur et du montage. Golden Globes du meilleur film, réalisateur, scénario et acteur (Tom Cruise)
- The Doors (1991), avec Val Kilmer, Meg Ryan, Kyle MacLachlan, Kevin Dillon.
- JFK (1991), avec Kevin Costner, Tommy Lee Jones, Gary Oldman, Kevin Bacon. Oscars de la meilleure photographie et du montage. Golden Globe du meilleur réalisateur.
- Entre ciel et terre (Heaven&Earth) (1993), avec Hiep Thi Le, Tommy Lee Jones, Joan Chen. Golden Globe de la meilleure musique
- Tueurs nés (Natural Born Killers) (1994), avec Woody Harrelson, Juliette Lewis, Robert Downey Jr., Tommy Lee Jones. Grand Prix spécial du jury et le prix Pasinetti de la meilleure actrice (Juliette Lewis) à Venise.
- Nixon (1995), avec Anthony Hopkins, Joan Allen, Ed Harris. Quatre nominations à l’Oscar
- U-Turn (1997), avec Sean Penn, Jennifer Lope, Nick Nolte, Jon Voight. Nomination au Razzie Award du pire réalisateur
- L’Enfer du dimanche (Any Given Sunday) (1999), avec Al Pacino, Cameron Diaz, Dennis Quaid, James Woods.
- Comandante (2003) Documentaire
- Persona non grata (2003) Documentaire
- Looking for Fidel (2004) Documentaire
- Alexandre (Alexander) (2004), avec Colin Farrell, Angelina Jolie, Val Kilmer, Jared Leto, Anthony Hopkins. 5 nominations aux Razzie Awards (pire acteur pour Colin Farrell, pire actrice pour Angelina Jolie, pire second rôle masculin pour Val Kilmer, pire réalisateur et pire scénario).
- World Trade Center (2006), avec Nicolas Cage, Michael Peña, Maria Bello.
- W. : L’Improbable Président (W.) (2008), avec Josh Brolin, Toby Jones, Jeffrey Wright.
- South of the Border (2009) Documentaire
- Wall Street : L’argent ne dort jamais (Wall Street : Money Never Sleeps) (2010), avec Michael Douglas, Carey Mulligan, Shia LaBeouf.
- Savages (2012), avec Taylor Kitsch, Blake Lively, Aaron Taylor-Johnson, John Travolta.
- Une autre histoire de l’Amérique (Oliver Stone’s Untold History of the United States) (2013) Série documentaire.
- Mi amigo Hugo (2014) Documentaire
- Snowden (2016), avec Joseph Gordon-Levitt, Shailene Woodley, Melissa Leo, Nicolas Cage.
- Conversations avec Monsieur Poutine (The Putin Interviews) (2017) Documentaire
- JFK : L’enquête (JFK Revisited : Through the Looking Glass) (2021) Documentaire
- Nuclear Now (2022) Documentaire