Il a sans doute l’un des palmarès les plus fournis du sport français. Champion olympique par équipes à Rio en 2016, champion du monde par équipes en 1990, champion d’Europe en 2013, double champion de France, vainqueur de nombreux Grand Prix, Roger-Yves Bost est un modèle de longévité et de constance.
Samedi 16 mars, à l’occasion du prestigieux Saut Hermès, disputé au Grand Palais éphémère, le cavalier seine-et-marnais s’est rappelé au bon souvenir de tous, à quelques mois des Jeux Olympiques de Paris, en remportant, sur Ever de Turan, le 24 Faubourg, un CSI 5* de vitesse au chronomètre sans barrage, devant l’Allemand Hans-Dieter Dreher et le Français Simon Delestre. Un concours où un autre Seine-et-Marnais, Philippe Rozier, s’est lui classé 9e, alors qu’il s’était aussi classé deuxième du Prix GL Events sur Le Coultre de Muze, Roger-Yves Bost prenant lui la 4e place .
En attendant la sélection définitive pour les JO de Paris, Bosty fait le point sur sa saison et sur ses ambitions.
Vous avez remporté ce Prix du 24 Faubourg sur Ever de Turan, un cheval que vous ne montez que depuis un an. C’est une bonne surprise ?
Ça fait toujours plaisir de gagner même si ce n’était pas le concours principal. Mais entendre la Marseillaise à Paris, devant le public français, c’est toujours très plaisant. Après, je relativise, c’était une épreuve de vitesse, qui n’a rien à voir avec ce que sera l’épreuve des Jeux Olympiques. Mais ça fait partie de la préparation, et gagner, ça fait toujours du bien !
Je fais tout pour être au rendez-vous
Vous êtes, pour l’instant, présélectionné pour les JO, avec deux autres chevaux, Cassius Clay et Delph de Denat. Comment vous préparez-vous et comment préparez-vous ces chevaux ?
Là, on arrive dans la dernière ligne droite, celle où on prépare vraiment les chevaux… et aussi le cavalier. Je travaille beaucoup physiquement pour être prêt, je vais courir, je fais attention à l’alimentation. Les deux mois qui arrivent vont être décisifs pour les JO, je mets tous les atouts de mon côté. On arrive dans les concours les plus durs, ceux qui vont compter, notamment à Fontainebleau fin avril, puis la Coupe des Nations. Pour le moment, je suis dans la bonne mouvance, je suis dans les 7 cavaliers en lice pour les 4 places. Ensuite, les sélectionneurs feront leur choix, la date limite étant fixée au 5 juillet. Du côté des chevaux, Delph de Denat est un peu plus en avance dans sa préparation, mais je n’oublie pas que Cassius Clay (14 ans) a aussi plus d’expérience, elle s’était d’ailleurs imposée à Fontainebleau l’an passé.
Toute votre saison est concentrée vers cet objectif JO ?
Oui, c’est le seul objectif de la saison. Il n’y a que ça d’important et je fais tout pour au être rendez-vous. Mais je n’irai que si tout est réuni, que le cheval est parfaitement prêt. Je ne veux pas faire de la figuration !
Comment faites-vous, à 58 ans, pour être toujours compétitif, toujours dans le coup pour les grandes compétitions ?
C’est d’abord l’amour et la passion des chevaux. J’adore trouver des chevaux, les former, les faire progresser. J’observe aussi beaucoup les jeunes cavaliers qui arrivent, je me remets en question. Les choses changent, évoluent, mais j’arrive à être toujours là. Et puis, je ne sais faire que ça !
Quelles sont vos prochaines échéances ?
La semaine prochaine, nous serons à Gassin, dans le Sud, surtout pour se remettre vraiment en route, et on enchaînera avec deux gros concours, Compiègne, et Fontainebleau, où il y aura les meilleurs mondiaux. Après ces concours, on y verra déjà un peu plus clair…
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