"À la limite, ça fait changer l’affichage en gare, mais ça s’arrête là." Aux alentours de midi, Thomas débarque en gare de Toulon. Pour ce passager quotidien, qui travaille dans la préfecture du Var, ce lundi est un lundi comme un autre: "Oui, je sais qu’il y a eu un renforcement des mesures, mais ça n’a rien changé à mon trajet."
Et pour cause, ce lundi, lors de la pause méridienne, les informations sur le rehaussement du plan Vigipirate, décidé par le gouvernement dimanche soir, se sont faites discrètes, pour ne pas dire inexistantes.
Même dans les haut-parleurs de la gare aucune indication n’était distillée à destination des voyageurs.
Du côté du personnel, on assure un renforcement, un agent de sécurité raconte: "Ce matin, il y avait plus de présence. Les militaires et policiers sont passés pour vérifier que tout se passait correctement. Mais, ils ne restent pas là toute la journée."
Une présence plus accrue qui n’a cependant pas dérangé Lisa et Emilie, toutes deux débarquées de Nîmes: "C’était un trajet normal. Il n’y a pas eu plus de vérification des bagages ou autre". La première citée ajoute même: "Regardez, mes bagages ne sont pas étiquetés et pourtant on ne m’a rien dit. Leur renforcement c’est pour la forme, mais c’est du vent."
Plus loin sur le quai de la gare, une autre voyageuse se dit quant à elle "rassurée par cette sécurité supplémentaire". Chilienne, Sylvana a vécu en France jusqu’à ses 13 ans.
Aujourd’hui, elle a décidé de revenir fêter ses 50 ans dans l’Hexagone: "Chez nous, on ne connaît pas l’extrémisme à ce niveau-là. Je trouve ça très inquiétant ce qui se passe en ce moment. Je prends beaucoup le train pour visiter la France, je suis un peu rassurée par cette sécurité supplémentaire."
Un discours rejoint par Damien: "Oui, c’est rassurant, on a moins peur, c’est sûr." Et l’usager d’imager sur un ton complotiste: "On a l’impression que l’on ne nous dit pas tout et c’est surtout ça qui fait peur".
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