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80 ans des Glières : la figure du lieutenant Tom Morel et les liens très forts avec le 27e BCA d'Annecy

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Suite de notre série consacrée aux 80 ans des Glières ce mardi, on s'intéresse à l'un des chefs du maquis, le lieutenant Tom Morel qui en pris le commandement en janvier 1944. Aujourd'hui, le 27e BCA d'Annecy a des liens très forts avec ce pan d'histoire de la résistance de Haute-Savoie.

Le 27e bataillon de chasseurs alpins d'Annecy entretient des liens très forts avec les Glières Le 27e bataillon de chasseurs alpins d'Annecy entretient des liens très forts avec les Glières
Le 27e bataillon de chasseurs alpins d'Annecy entretient des liens très forts avec les Glières © Radio France - Isabelle Gaudin

Il y a 80 ans, le plateau des Glières en Haute-Savoie entrait dans l'histoire de la Résistance française. "Vivre libre ou mourir", telle était la devise des 465 maquisards de ce maquis. Ce mardi, France Bleu consacre le 2e épisode de sa série à l'un des chefs légendaires du maquis des Glières, Tom Morel, un meneur d'hommes. Aujourd'hui, 80 ans après, le 27e bataillon de chasseurs alpins d'Annecy a toujours des liens très forts avec ce pan d'histoire de la Haute-Savoie.

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"Tom Morel, c'était un être de lumière, un entraîneur d'hommes"

Le maquis des Glières est l'un des premiers rassemblements des forces de la Résistance en France. Et à sa tête, un jeune officier de 28 ans, le lieutenant Tom Morel. "Il est nommé chef des maquis de la Haute-Savoie fin 43 et c'est à ce titre là qu'on lui confie la responsabilité de recevoir un grand parachutage sur le plateau des Glières pour fournir des armes à la Résistance en Haute-Savoie", raconte son petit-fils Ivan Morel. "C'était un jeune de Saint-Cyr d'origine lyonnaise. Il rejoint donc les chasseurs alpins, attiré par le goût de l'effort dans la montagne et le sens du service."

Le maquis des Glières va être une véritable aventure collective emmenée par Tom Morel. "C'était un être de lumière, un entraîneur d'hommes, des gens qui combattaient une idéologie et une occupation pour que la France puisse être libre. C'est la devise du plateau des Glières et celle du 27e bataillon de chasseurs alpins : Vivre libre ou mourir."

Le lieutenant Tom Morel était "un être de lumière, un entraineur d'hommes", raconte son petit-fils Ivan Morel
Le lieutenant Tom Morel était "un être de lumière, un entraineur d'hommes", raconte son petit-fils Ivan Morel © Radio France - Isabelle Gaudin

Les jeunes du 27e BCA sur les traces des maquisards

"Les rescapés des Glières, malheureusement, ils sont tous morts aujourd'hui, mais on les a beaucoup côtoyés en famille. Ils m'ont partagé cette image qu'ils avaient de mon grand-père, qui était une image vraiment d'un officier à la fois très accueillant, très exigeant. Il était l'âme et l'esprit du plateau des Glières", se souvient Ivan Morel.

Et il y a des jeunes pour qui aujourd'hui la devise "Vivre libre ou mourir" est toujours d'actualité. Mathilde a 18 ans. Elle vient de s'engager au 27ᵉ bataillon de chasseurs alpins d'Annecy. "Grâce à eux, aujourd'hui, on est dans un pays libre, donc c'est important de venir sur leurs traces, de montrer qu'on prend la relève." Ces jeunes du 27ᵉ BCA marchent dans les pas des maquisards des Glières.

Au musée de la Résistance de Haute-Savoie à Morette, les jeunes recrues du 27e Bca regardent la maquette du plateau des Glières et se projettent : "du coup, on va aller jusqu'à Entremont et on va prendre donc le chemin qui a été utilisé par les Allemands, lors de l'offensive le 26 mars." Le chef Boyé explique l'importance de cette sorte de pèlerinage. "Ce n'est pas juste de l'histoire. Ça nous permet un peu de nous représenter ce qu'ils ont vécu et ce passé ".

Sur le site de la nécropole nationale à Morette, les jeunes militaires du 27e BCA d'Annecy sont émus
Sur le site de la nécropole nationale à Morette, les jeunes militaires du 27e BCA d'Annecy sont émus © Radio France - Isabelle Gaudin

"Ils sont morts pour la France, ils avaient notre âge"

Les visages sont soucieux devant les 105 tombes des maquisards enterrés sur le site de Morette, car ils se rendent compte de la solennité de ce lieu. "Beaucoup d'émotion, surtout en se promenant sur la nécropole, parce que la moyenne d'âge, est en majorité en dessous de 25 ans. Par exemple, en l'occurrence, on a un mort pour la France. Père Georges. Il est né en 1923 et est décédé en 1944, donc 21 ans."

Néo est impressionné par ces jeunes chasseurs alpins qui ont pris le maquis aux côtés de Tom More. " La force de ces hommes qui se sont battus dans des conditions vraiment horribles, le froid, l'équipement inexistant pour la plupart. Ça, c'est un modèle à suivre je pense."

Et Ivan Morel, qui a commandé le 27ᵉ Bca pendant deux ans, l'a constaté : les Glières et les chasseurs alpins sont étroitement liés. "Il y a un esprit de famille particulier. Je crois qu'il y a quelque chose du cœur de la France qui bat là-haut. On fait partie de cette famille."

80 ans après les combats des Glières, Ivan Morel se dit que son grand père, "bon papa" comme il disait, serait fier de voir que la relève est assurée.

Le lieutenant Tom Morel est enterré à la nécropole de Morette au milieu de ses compagnons d'armes
Le lieutenant Tom Morel est enterré à la nécropole de Morette au milieu de ses compagnons d'armes © Radio France - Isabelle Gaudin
Au Musée de la Résistance de Haute-Savoie, une maquette du plateau des Glières retrace les combats de mars 1944
Au Musée de la Résistance de Haute-Savoie, une maquette du plateau des Glières retrace les combats de mars 1944 © Radio France - Isabelle Gaudin

📻 NOTRE SÉRIE - "Vivre libre ou mourir", les 80 ans des combats des Glières

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